Retranscription des premières minutes du podcast :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
- Hiver 1954, l'abbé Pierre connaît une soudaine notoriété après son appel à la solidarité pour les sans-logis.
- Pourtant, de 1955 à 1962, il se tient loin des caméras. Pourquoi ? Mon père, qu'est-ce que vous êtes devenu ? Et vous le savez, j'ai été très malade.
- Voilà, la statue de l'abbé Pierre vient d'être retirée de ce square ici à Alfortville, où il a vécu 7 ans depuis juillet.
- Il est visé par des accusations de violences sexuelles commises entre 1950 et 2000.
- En juin 1958, alors que le ministre de la fonction publique Edmond Michelet a l'intention de décorer l'abbé Pierre, le cardinal Feltin, archevêque de Paris, lui écrit une lettre pour l'en dissuader.
- À l'heure présente, cette distinction serait fort inopportune, car l'intéressé est un grand malade, traité en Suisse, dans une clinique psychiatrique.
- Il vaut mieux ne pas parler de cet abbé ? C'est très confidentiellement que je vous signale la chose.
- Voilà, le square abbé Pierre s'appelle désormais le square Joséphine Baker ici à Alfortville.
- Et donc des évêques redoutant le scandale avec un abbé Pierre qualifié de grand malade mental et échappant à tout contrôle.
- Les archives de l'église catholique dévoilent comment, à la fin des années 50, la hiérarchie épiscopale en France a gardé le silence sur un comportement jugé, problématique, mais jamais nommé.
- Alors parlons vrai, pensez-vous qu'une prise de conscience est possible ? Comment expliquer que l'omerta ait duré si longtemps ? Et à cette question, les religions ont-elles une responsabilité face aux dérives de leur religion ? Les représentants, vous dites-vous, à 70%, voulaient réagir au datant.
- Vos appels au 0826 300 300.
- Et notre invité Joël Molinario qui est avec nous, professeur dans théologie à l'Institut catholique de Paris, ancien membre de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l'église et créateur de ce diplôme universitaire, abus et bientraitance. Merci d'avoir accepté notre invitation.
- Philippe Bilger.
- La question de Sud Radio porte sur la responsabilité des religions.
- Merci.
- Pour les transgénères.
- Merci.
- Il y a des transgressions graves qui sont commises par le clergé, pour aller très vite, ou les prêtres.
- Je ne crois pas que...
- C'est valable pour toutes les religions.
- Je ne crois pas que les religions soient responsables des transgressions.
- Ma deuxième observation, c'est le fait que je suis effaré, même si humainement, parfois, je peux le comprendre, par les transgressions et les pratiques individuelles qui viennent troubler...
- le fidèle et qui montrent à quel point un certain nombre de membres du clergé ne respectent pas l'engagement qu'on s'attend à les voir respecter.
- Et dernière observation, la plus grave, c'est le fait que, alors qu'on savait dans le milieu que l'abbé Pierre était dangereux, déséquilibré, qu'il était en possibilité d'agresser et même de violer...
- on s'est tué, on a validé, on a été lâche, on a été de nouveau excessivement respectueux du principe de précaution, et en réalité parce qu'il a été...
Transcription générée par IA