Retranscription des premières minutes du podcast :
- Les vraies voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
- Les talibans viennent désormais d'interdire aux femmes de parler entre elles en Afghanistan.
- Le ministère du vice et de la vertu vient de promulguer une nouvelle loi, samedi 26 octobre, qui impose aux femmes de ne pas entendre la voix d'une autre femme.
- Et en cas de non-respect, les femmes seront arrêtées et envoyées en prison.
- La loi est fermement ancrée dans les enseignements islamiques.
- Les rejetés sont cherchés à les comprendre et selon nous, une expression d'arrogance.
- Pour un musulman, critiquer ces lois peut conduire au déclin de sa foi.
- Et récemment, Richard Bennett, rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des droits de l'homme en Afghanistan, s'est vu interdire l'accès au territoire.
- D'après un haut responsable taliban interrogé par le Télégraphe, quelqu'un devrait arrêter le chef suprême.
- Beaucoup de talibans sont en colère et craignent qu'avec tout ce que font les dirigeants, nous puissions perdre l'Afghanistan aussi vite que nous l'avons conquis.
- C'est la nouvelle infamie des talibans dans l'effacement des femmes dans l'espace public et de la société afghane.
- Le régime leur interdit désormais de se parler entre elles.
- C'est alors que l'ONU prône de réintégrer l'Afghanistan des talibans au sein de la communauté internationale.
- Alors parlons vrai, est-ce que c'était prévisible quand on a abandonné Kaboul en août 2021 ? Faut-il des sanctions contre les talibans, mais contre les régimes qui soutiennent les talibans ? Je pense en particulier au Pakistan.
- Et à cette question, interdiction aux femmes de se parler, faut-il mettre l'Afghanistan des talibans au banc des nations ? Vous dites oui à 82%, vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
- Et notre invité ? Sarah Kalenia est avec nous, avocate en droit de l'homme et droit humanitaire.
- Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
- Maître Philippe, de difficiles actualités à commenter.
- Là, on va arriver à quelque chose qui ne nous permet plus de faire de la drôlerie réelle ou prétendue.
- Lorsque Le Drian, à l'époque, disait qu'on allait avoir affaire à des talibans modérés, en quelque sorte, et qu'on voit que pratiquement chaque jour, parce que probablement la réprobation internationale et la riposte ne sont pas assez fortes, les talibans se permettent absolument n'importe quoi.
- Et aujourd'hui, on n'est plus dans ce que j'appellerais la répudiation du féminisme.
- On n'est même plus dans l'indignité.
- Je n'ai pas eu de mots hier soir pour appréhender cette horreur absolue qui transgresse l'élément fondamental qui renvoie notre humanité dans le rapport entre les hommes et les femmes, et entre les femmes elles-mêmes, elles n'ont plus le droit de se parler.
- C'est inconcevable.
- Vous avez cité Le Drian, mais juste un mot, le département d'État américain était sur la même ligne à l'époque.
- Je tiens quand même à le rappeler, parce que c'est les derniers à avoir quitté Kaboul.
- Sébastien Ménard ou Sandrine Pégan ? Sandrine.
- Moi, ce sujet, sincèrement, il me donne la chair de poule.
- Elles étaient déjà sans visage,...
Transcription générée par IA