Retranscription des premières minutes du podcast :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
- Aujourd'hui, on va s'intéresser à un phénomène qui est la baisse des candidats au concours de la fonction publique.
- J'avais envie de vous poser une question, celle du sens, celle de l'engagement.
- Pourquoi vouloir rejoindre la fonction publique ? Alors, c'est un problème pour l'administration, évidemment.
- Elle a plus de mal à recruter, c'est lié à la conjoncture, mais c'est lié aussi à l'attractivité des postes qu'elle propose, y compris d'ailleurs du point de vue des salaires.
- Est-ce que la fonction publique reste un employeur attractif aujourd'hui ? Équité et transparence dans les recrutements, voilà ce qui caractérise la fonction publique.
- Donc, on recrute en toute transparence et on recrute les meilleurs.
- La fonction publique peine à recruter 4 candidats par poste contre 12 dans les années 2000.
- Résultat des postes vacants, des défections et des fermetures.
- 21% des lits de la PHP fermés en 2023, faute de personnel dans les deux tiers des cas.
- Alors, parlons vrai.
- Vous êtes fonctionnaire et vous ne comprenez pas cette désaffection ? Venez nous raconter votre vécu.
- Vous avez démissionné de la fonction publique ou vous avez renoncé à y candidater ? Venez témoigner aussi.
- Et à cette question, pourquoi la fonction publique n'attire-t-elle plus ? Vous dites à 55% que c'est à cause des salaires trop bas, à 28% du manque de considération, à 9% des perspectives de carrière et à 8% à cause de la mobilité géographique forcée.
- Luc Faraï est avec nous, secrétaire général de l'UNICEF à fonction publique.
- Merci d'avoir accepté notre invitation.
- Et bienvenue sur Sud Radio.
- La fonction publique a la peine, Philippe Bilger.
- C'est extrêmement dommage parce que, pardon d'enfiler des banalités, mais la fonction publique, comme son nom l'indique, elle sert absolument l'intérêt général.
- Et derrière les très bonnes motivations qu'évoque Sud Radio, je suis très...
- Très sensible.
- Bien sûr, il y a l'augmentation du salaire qui serait quelque chose de tout à fait nécessaire, mais je crois beaucoup au manque de considération.
- Il me semble que pour ces métiers prestigieux qui existent dans la fonction publique, il serait fondamental pour qu'elles-mêmes retrouvent cet orgueil fondamental qui fait qu'on est fiers d'exercer quelque chose.
- Il y a une constération qu'il y soit davantage donnée par le pouvoir et par les citoyens.
- Et dans cette constération, il entre des éléments matériels, mais pas seulement.
- Sébastien Ménard, vous qui êtes haut fonctionnaire d'ailleurs.
- Oui, je ne suis plus, j'ai démissionné, mais...
- Mais vous l'avez été.
- Oui, c'est vrai. C'est bien de le rappeler, merci.
- Merci. Moi, je vais juste... Désolé, mon cher Philippe Bilger, mais la fonction publique, effectivement, être au service du bien public, être au service, je dirais, du commun, du collectif, de la collectivité, tout ça, c'est bien, c'est des belles promesses.
- Ça a été souvent... Le statut a été abîmé par quelques politiques.
- Je dirais, les politiques ont abîmé la fonction publique parce que ça a souvent été une...
Transcription générée par IA