Retranscription des premières minutes du podcast :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
- Voici François Béraud.
- Vous êtes député européen, président de l'UDF et candidat à la présidentielle de 2002.
- Ce que je propose aux Français, vous le savez bien, c'est de réunir autour d'un président nouveau une majorité nouvelle qui fera travailler ensemble, enfin, des femmes et des hommes venus de camps différents.
- Nicolas Sarkozy, après un bon score de premier tour, s'est livré à une course-poursuite à l'extrême droite dans laquelle nous ne retrouvons pas nos valeurs.
- Reste le vote pour François Hollande, c'est le choix que je fais.
- Et le nouveau Premier ministre devra tenter donc de réconcilier pour gouverner avec une assemblée disparate comme jamais sous la Ve République, figure emblématique du centre.
- François Bayrou prenait le dépassement du clivage gauche-droite bien avant l'apparition d'Emmanuel Macron sur la scène politique.
- Alors, par...
- Parlons vrai. Est-ce que le pays étant plus à droite que jamais, il va devoir droitiser sa politique afin de ne pas se faire censurer par l'ERN et s'assurer des sympathies du corps électoral ? Ou au contraire, doit-il le gauchiser pour acheter la non-censure d'une partie du nouveau Front populaire ? Et à cette question, souhaitez-vous un gouvernement qui penche à gauche, à droite ou au centre ? Vous dites à 86% à droite, à 11% à gauche et à 3% au centre.
- Vous voulez réagir ? Le 0826-300-300.
- Ce nouveau Premier ministre...
- Philippe a une tâche lourde, je vous le disais tout à l'heure.
- Et je pense qu'il est très observé par le NFP, qui sont, j'imagine, tapis dans l'ombre.
- Absolument. Mais connaissant un tout petit peu François Bayrou et, comme vous tous, lisant beaucoup depuis quelques mois sur lui, je crois que sa mentalité profonde le conduirait plutôt à élargir vers la gauche.
- Vers les socialistes, évidemment, en excluant LFI.
- Mais en même temps, s'il fait cela, comme ça a été très bien dit dans l'interrogation qui vient d'être formulée par Philippe David, il risque de s'aliéner la droite républicaine et encore plus le Rassemblement national.
- Donc ça va être très, très compliqué, parce que je ne le vois absolument pas camper de manière...
- Un peu obtuse sur le camp strictement conservateur.
- Je ne l'imagine pas, mais comment élargir sans faire fuir ses soutiens fondamentaux ? Il est obligé de sourire à gauche prioritairement, pas uniquement parce que je le souhaite personnellement, mais parce que c'est un homme de droite, fondamentalement.
- C'est un centriste, d'accord, mais comme disait Mitterrand, on sait que le centre, c'est ni à gauche, ni à gauche, comme il disait.
- C'est sûr que François Mitterrand, parlant de gauche, comme disait Guy Mollet de lui, il n'a jamais été de gauche, il a appris à parler à gauche.
- C'est vrai, mais en l'occurrence...
- Je pense que quand il parlait du centre, en disant qu'il n'était ni à gauche, ni à gauche, c'est quand même une formule qui est très juste pour qualifier cette espèce de truc qui...
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