Retranscription des premières minutes du podcast :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
- Et on continue cet échange autour du plan Mayotte Debout.
- Je vous rappelle la question qu'on vous pose sur Twitter.
- Est-ce que c'est une mesure d'urgence, une sortie de crise, une vraie solution ? On est avec Mansour Kamardine qui est ancien député de Mayotte et vice-président chargé des Outre-Marché, Les Républicains.
- Mansour, vous nous disiez que ce qu'il faut maintenant, c'est plus jamais ça et que vous êtes extrêmement déçu par les propos de François Bayrou, ce à quoi Philippe Bilger était en train de réagir.
- Voilà, monsieur le Président, je vous ai trouvé sévère, mais évidemment, je n'ai pas votre connaissance de Mayotte.
- Mais j'avais l'impression qu'en écoutant François Bayrou, il y avait une articulation cohérente qui était faite entre le besoin de mesures d'urgence et de sortie de crise et ce qui devra être fait plus profondément par la suite pour Mayotte.
- Un coup de baguette magique était impossible, de toute manière.
- Est-ce que vous n'êtes pas un peu sévère tout de même avec l'action du Premier ministre ? Mansour Kamardine, on vous écoute.
- Je n'ai pas du tout sévère.
- Vous savez, beaucoup de gens ont cherché à attaquer François Bayrou parce qu'il est parti avec l'avion à Pau, il n'est pas allé à Réunion.
- J'ai refusé de le condamner parce que je considère qu'effectivement, c'est quelqu'un qui aurait pu être responsable.
- Non, je ne suis pas sévère.
- Je dis simplement ce que nous vivons.
- Au moment où nous vivons, la crise est passée depuis 15 jours.
- Il n'y a toujours pas d'eau, il n'y a pas de nourriture.
- Il n'y a pas d'électricité, il n'y a pas de réseau.
- Là, je vous appelle dans le noir.
- Et ce n'est pas possible de vous appeler, c'est très compliqué.
- Donc, quand on est la troisième, la quatrième puissance mondiale, effectivement, ça interroge.
- Parce qu'on est à 10 000 kilomètres, c'est parce que beaucoup de choses n'ont pas été faites.
- Non, j'attendais, quand on vous dit, monsieur le ministre, moi je vous suis, effectivement, vous avez des réflexions pertinentes et je vous en remercie.
- Mais quand vous dites que vous avez le territoire où 80% des populations vivent sous le seuil de pauvreté, que le coût de la vie est tout de suite...
- Que le coût de la vie est tout de suite de 50% par rapport au coût de la vie, les prix en moyenne nationale, que, ainsi de suite, et que les minima sociaux sont fixés à 50%, et quand on sait que tout le terroir local est complètement détruit et qu'ils n'auront la banane que dans 10 mois, dans 15 mois, dans 18 mois, vous n'avez pas un seul mot pour améliorer la situation, notamment des minima sociaux, de ceux qui sont dans les minima sociaux et qui ont besoin d'acheter à manger.
- Oui.
- C'est tout ça qu'il faut.
- Et donc, on peut dire tout ce qu'on voudra.
- Et puis, quand on...
Transcription générée par IA