Retranscription des premières minutes du podcast :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
- Ils étaient vingt-et-cent, ils étaient des milliers.
- Emmanuel Macron au mémorial de la Shoah ce matin à Paris.
- Le chef de l'État participe aux commémorations du 80e anniversaire de l'ouverture du camp d'Auschwitz.
- Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres, depuis longtemps leur dés avaient été jetés.
- Il a écrit dans le livre d'or sur place, nous ne céderons rien face à l'antisémitisme sous toutes ses formes.
- Il s'appelait Jean-Pierre, Natacha ou Samuel, certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vishnu, d'autres ne priaient pas.
- Mais qu'importe le ciel, ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux.
- Emmanuel Macron sur place à Auschwitz pour les 80 ans après la libération du camp d'extermination, cérémonie avec une cinquantaine de rescapés, tous très âgés.
- Il ne reste que de moins en moins de témoignages.
- Alors parlons vrai, êtes-vous inquiet en voyant les messages sur les réseaux sociaux niant l'existence de la Shoah ? Et à cette question, la mémoire de la Shoah risque-t-elle de s'estomper avec la disparition des derniers survivants ? Vous dites tout à 64%, vous voulez réagir, les vrais voix attendent vos appels au 0826 300 300.
- Notre invité Emmanuel Abramovitch, merci d'être avec nous, bienvenue.
- Vous êtes porte-parole du bureau national de vigilance contre l'antisémitisme, Philippe Bilger.
- Comment dire, je ne doute pas seulement.
- De la question de Sud Radio, je sais que c'est un problème que la mémoire disparaisse, bien sûr, sur la Shoah.
- Mais mon inquiétude va au-delà, si j'ose dire.
- Je suis frappé de voir à quel point, je l'ai lu récemment, on considère que depuis la seconde guerre mondiale, on n'a jamais connu une telle condition contre les communautés, les communautés juives, on n'a jamais connu ça.
- On sait également que la communauté juive européenne s'est complètement amoindrie au point qu'elle est à la hauteur réduite de celle du Moyen-Âge.
- C'est cela, mon inquiétude.
- Je ne doute pas une seconde de l'authenticité, de la sincérité des dénonciations historiques, des dénonciations morales qui sont faites.
- Surtout à Auschwitz, nous ne cesserons pas.
- Mais nous savons que jusqu'à maintenant, tout cela ne sert rigoureusement à rien puisqu'en réalité, l'antisémitisme progresse partout, en parole, en actes, en gestes, partout.
- Alors, j'ai hâte d'entendre les explications de notre ami.
- Françoise de Gouin.
- Oui, alors, l'antisémitisme, c'est une histoire qui commence à l'an 2 en Alexandrie.
- Donc, on est 2000...
- On est 2023 ans plus tard.
- Donc, moi, j'entends tout ce que vous dites.
- Je pense que quand même, même les lieux disparaissent.
- Même Auschwitz, si on laisse faire un jour, disparaîtra.
- C'est-à-dire, vous avez aussi des lotissements qui se construisent sur les camps d'extermination.
- Je ne parle pas simplement des camps de déportation.
- Moi, une partie de ma famille était déportée parce que résistant.
- Mais ce n'est pas les camps d'extermination.
- Je pense que vraiment, le fait d'aller à Auschwitz, c'est très important.
- Je regardais ce que fait la région d'Occitanie.
- Moi, j'y...
Transcription générée par IA