Retranscription des premières minutes du podcast :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
- Un djihadiste pour voisins, c'est l'angoisse que vivent depuis plusieurs mois les habitants de Lure en Haute-Saône.
- Karim Mohamed Agad, fiché S de 34 ans, frère d'un des terroristes du Bataclan, a été assigné à résidence en attendant son expulsion.
- Quand on a su ça, franchement on a été choqués.
- Pourquoi on l'a mis ici à Lure ? Pourquoi Lure ? Nous on veut être tranquilles.
- Moi j'ai exprimé un désaccord et aujourd'hui nous en sommes là.
- Moi je considère que ma position elle était extrêmement claire.
- Je ne souhaitais pas que cette personne reste sur le territoire luron.
- J'ai demandé une solution, je n'ai pas été entendu.
- Il faut bien qu'il soit quelque part.
- C'est pas lui forcément qui a choisi d'être à Lure, il aurait pu être à Angoulême ou être au Havre.
- Voilà, aujourd'hui il est ici, c'est pas de sa faute à lui.
- Et tout le monde a la trouille, c'est le témoignage du maire de Lure en Haute-Saône.
- Un djihadiste passé en Syrie, frère d'un des terroristes du Bataclan, y est assigné à résidence.
- C'est impossible de le renvoyer dans un pays d'origine, que ce soit l'Algérie ou le Maroc.
- Alors parlons vrai, est-ce qu'un bras de fer pourrait faire plier les pays qui refusent de recevoir leurs ressortissants ? Et à cette question, djihadiste assigné à résidence à Lure, sommes-nous dans une impasse juridique ? Vous dites-vous à 88% vous voulez réagir, le 0826-300-300.
- Elodie Journeau est avec nous, avocate en droit des étrangers.
- Maître, bonjour, merci d'avoir accepté notre invitation à Sud Radio.
- Philippe Bilger.
- Si je comprends bien, la question...
- La question de Sud Radio, elle nous interroge sur les possibilités qu'on a d'agir en ce qui concerne, au-delà du cas de ce djihadiste à Lure.
- Moi, je pense qu'il suffirait, et ça fait déjà beaucoup, de mettre en œuvre ce dont nous disposons, par exemple à l'égard de l'Algérie ou d'autres pays.
- On a des moyens qui sont disponibles dans notre état de droit.
- Pour...
- Faire des pressions légitimes pour imposer un certain nombre de mesures.
- Je ne les rappellerai pas.
- L'ambassadeur de Riancourt en a parlé.
- L'aide au développement, les visas, compliquer la vie des agents diplomatiques sur notre territoire.
- On peut faire des choses.
- Et en même temps, si j'étais dans la situation des habitants de Lure, je ne sais pas comment on les appelle.
- Je n'ose dire les Lurons.
- Ici, c'est les Lurons. Il a dit que c'est le territoire Luron, le maire.
- Je ne crois pas que j'aurais peur, fondamentalement.
- Mais je peux comprendre l'angoisse collective.
- Là, on parle d'un djihadiste étranger.
- Alors, il était français.
- Il était français.
- Des chances de nationalité de 1923.
- Qui n'est plus national.
- Avec la loi votée sous Hollande, où on pouvait perdre la double nationalité, rappelez-vous.
- Mais on ne parle pas des djihadistes français qui ont été libérés.
- Non.
- C'est un autre dossier.
- Là, les gens...
Transcription générée par IA