Retranscription des premières minutes du podcast :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
- Ce matin, deux entreprises qui ne pourront pas reprendre le travail, qui ont été saccagées, vandalisées, incendiées.
- Il y avait la foule avec tous les manifestants qui étaient très en colère.
- Et puis d'un coup, on les a vu rentrer dans Carayon, prendre les blocs, monter un mur et mettre le feu partout.
- N'envoyez pas la force, s'il vous plaît, putain les gars, arrêtez les armes ! Une fois que nous sommes au terme des procédures et que dans le cadre du respect des principes de l'État de droit, des décisions ont été prises, il faut bien à un moment donné que les infrastructures se réalisent.
- On ne peut pas, au nom, je dis, de la légitimité dont on se prétend, tordre comme ça l'illégalité.
- Il y a six mois, on a fait une grande manifestation pacifiste.
- Il ne s'est rien passé.
- Malheureusement, pour qu'on puisse nous écouter, il faut qu'on arrive à des actions comme ça.
- L'État va faire appel après l'annulation du chantier de l'A69 Toulouse-Casse par le tribunal administratif.
- C'est la première fois qu'une décision d'une telle ampleur est prise par la justice en 2018.
- C'est une décision politique qui avait conduit à renoncer à l'aéroport Notre-Dame-des-Landes.
- Alors, parlons vrai, craignez-vous que les recours se multiplient contre tous les projets publics ou privés à cette question ? À 69, Notre-Dame-des-Landes, l'aménagement du territoire est-il mis en danger par les écologistes ? Vous dites tout à 86%.
- Vous voulez réagir, le 0826-300-300.
- Notre invité Bernard Carayon était avec nous, maire et ancien député de Laveur dans le Tarn.
- Bonsoir.
- Merci d'avoir accepté notre invitation.
- D'abord, on va vous donner la parole, M. le maire, pour revenir sur le jugement.
- Oui, comme la plupart, les habitants du sud du Tarn, je suis scandalisé.
- Ce sont près de 1 000 ouvriers qui vont se retrouver sur le carreau, des centaines d'autres dont l'emploi est menacé, des entreprises qui sont au bord du dépôt de bilan, une cicatrice de 55 km, une extrême-gauche, elle, qui est joyeuse, mais une extrême-gauche qui a toujours été violente, mais totalement étrangère à la fois au Tarn, la plupart sont originaires de la métropole toulousaine ou d'autres départements de France, totalement étrangères aux contraintes économiques, totalement contraires à l'intérêt général, totalement contraires à la démocratie.
- Alors que 75 %, selon un sondage qui avait été publié par votre confrère, La Dépêche, 75 % des Tarnés du Sud sont favorables à cette autoroute, qu'il y a un consensus politique, vous savez, il n'y a pas beaucoup de sujets en France où il y a un consensus du RN au Parti socialiste.
- Vous pouvez en chercher d'autres, vous n'en trouverez pas.
- Et puis, il y a un autre sujet, vous savez, il n'y a pas beaucoup de sujets en France, c'est le fait que ces 30 ans d'efforts, donc 15 ans, je dirais, d'années opérationnelles, depuis l'époque où, en 2010, j'avais pu obtenir de François Fillon la mise en concession autoroutière de cet axe routier.
- Philippe Vigé.
- L'indécision du tribunal administratif est très étonnante, pour ne pas dire davantage.
- Je ne comprends pas pourquoi, au prétexte qu'on est une juridiction, on n'est pas capable d'incarner capable d'incarner le droit en lui adjoignant une utilité sociale, une constération fondamentale qui permettrait de rendre des décisions à la fois équitables et de bon sens.
- J'ajoute que c'est d'autant plus vrai qu'une analyse rapide de la décision permet de douter de la mesure avec laquelle les juges, le juge, se permettent de dire là c'est trop, on porte atteinte à la pureté écologique et d'autres fois non.
- C'est une absurdité et j'en conclue, pardon d'être trop long, que dorénavant il y a des juridictions administratives.
- Qui sont non seulement opposées au développement mais dont le seul dessin est véritablement de l'interdire.
- Bernard Carayon.
- Oui, M. Béger, vous avez complètement raison. Dans cette décision, il n'y a qu'une seule jurisprudence qui est évoquée, celle du contournement de Benac, un magnifique village de Dordogne de 450 habitants pour un projet qui était dix fois moins important.
- Le Conseil d'État avait donné un avis favorable à la déclaration d'utilité...
Transcription générée par IA