Retranscription des premières minutes du podcast :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
- J'ai entretenu vraiment très longtemps, je l'ai reçu chez moi, l'ex-compagne de Julien Bayou.
- Je pense qu'il y a des comportements qui, en effet, sont de nature à briser la santé morale des femmes.
- C'est Kafka, voilà. Au-delà de mon cas personnel, je crois que c'est vraiment irresponsable de lancer des accusations sans attayer.
- Je ne regrette absolument rien, et vous ne me ferez rien regretter.
- C'est que si je dois quitter la politique pour avoir défendu les femmes, eh bien ce sera un honneur.
- Bayou vient de voir la plainte déposée par son ex-compagne, classée sans suite par le parquet de Paris.
- Non pas pour infraction insuffisamment caractérisée, comme c'est toujours le cas, mais pour absence d'infraction.
- Fin de l'histoire. La porte-parole du parti me disait hier soir, si Bayou le souhaite, il peut redemander à adhérer.
- L'ancien dirigeant...
- L'ancien dirigeant écologiste Julien Bayou a donc perdu tous ses mandats suite à des accusations, pardon, pour finalement être totalement innocenté par la justice, vous venez de l'entendre.
- MeToo a été, il était trop loin, c'est justement le thème du livre de MeToo Much, publié sur l'une de nos vraies voix, par l'une de nos vraies voix, Philippe Bilger, qui est avec nous, bien entendu.
- Alors parlons vrai, est-ce que MeToo est devenu une arme de destruction massive contre une personne à qui on veut faire du mal ? Et à cette question, a-t-on instauré une présomption de culpabilité avec MeToo, vous dites oui à 85%, vous voulez réagir, le 0826-300-300.
- Philippe Bilger, on vous connaît depuis très longtemps, on sait que vous aimez beaucoup les femmes et que vous êtes les féministes, ça va trop loin, c'est ce que vous avez voulu dire aujourd'hui, aujourd'hui de dire on peut être féministe mais à un moment donné il faut arrêter de...
- Absolument, d'abord je veux insister sur le fait que je reconnais que MeToo a été, et demeure un mouvement très positif, pour éradiquer, tenter d'atténuer les rapports de force qui permettaient des vulgarités, des indécences, des agressions sexuelles ou pire, des viols, premier point.
- Et donc je cherche très modestement dans ce livre à dénoncer les ombres, les dérives, et votre question est très bonne, et la principale dérive, de mon point de vue, c'est en effet de considérer, peut-être un peu moins aujourd'hui, que parce qu'une femme dénonce et déplore un crime, eh bien elle dit forcément la vérité.
- Et donc on a d'emblée une alternative très simple, on a ou bien une procédure judiciaire, et là je réclame que la justice soit équitable, que l'administration de la preuve soit cohérente, équilibrée, ou bien on n'a pas de procédure judiciaire, et dans ce cas-là on a le fléau des réseaux sociaux.
- Ou comme le disait un grand avocat américain, c'est la culpabilité par dénonciation.
- Et sur les réseaux sociaux, il m'a semblé que l'alternative était terrible pour celui qui était mis en cause, il cherche à se défendre, il est coupable, il se tait, il est coupable.
- Et ça, ça devient extrêmement préoccupant.
- Je reviens avant de donner la parole à René Chichet et à Jean Petot, vous le dites dans votre livre, et c'est un roman, c'est un avocat...
- Un monologue, un songe où il parle bizarrement, il connaît l'actualité en détail, et il attend d'être ciblé par Mediapart.
- C'est ça, et vous dites dans ce livre qu'à un moment donné, qu'il a pu être coupable d'une main posée, d'un geste qui à un moment donné peut devenir extrêmement préjudiciable, même s'il n'a pas d'intention de faire ce geste.
- Et là, ça peut être...
- Finalement, la débandade.
- Vous avez raison, Cécile.
- Peut-être que, évidemment, ce grand avocat n'est pas moi-même, mais je pense parfois à des affaires dont on parle.
- Par exemple, une femme a porté plainte pour agression sexuelle parce qu'on lui a touché le bras.
- Imaginez que moi, qui accompagne volontiers mon oralité d'une gestuelle que j'espère décente, mais je fais très attention aujourd'hui.
- Alors, vous...
- Vous avez raison.
- Ce que je dénie aussi, en dehors de la faiblesse de la preuve, de la pauvreté de l'argumentation de la part de...
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