Retranscription des premières minutes du podcast :
- Les vraies voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
- Les plus violents combats depuis la chute de Bachar Al-Assad.
- Face à face à l'attaqué dans le nord-ouest du pays, les forces loyales à l'ancien président syrien et l'armée du nouveau pouvoir islamiste.
- Prise au piège entre les deux, les civils.
- Au moins 1000 personnes auraient été tuées ces derniers jours dans l'ouest de la Syrie.
- Il s'agit des violences les plus meurtrières depuis la prise du pouvoir en décembre dernier par le nouvel homme fort du pays, Ahmad Al-Shara.
- Leader du groupe islamiste radical sunnite HTC.
- C'est vraiment un acte de vengeance contre une communauté qui est considérée comme ayant été le pilier du pouvoir d'Assad.
- Et également une haine religieuse qui s'exprime puisque pour les islamistes, les djihadistes, les alaouites, ce sont des hérétiques qu'il faut éradiquer.
- Et près d'un millier de civils tués à l'ouest de la Syrie.
- L'observatoire syrien des droits de l'homme parle d'un nettoyage ethnique des alaouites et des chrétiens.
- Il semble avoir été ciblé en représailles après une insurrection des partisans de l'ancien régime el-Assad.
- Alors parlons vrai. Est-ce que la Syrie peut redevenir un foyer du terrorisme islamiste ? Et à cette question, la Syrie est-elle tombée dans les mains des islamistes ? Vous dites oui à 98%. Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
- Eranda Cassis est avec nous, présidente de la plateforme Astana, auteur du livre « Le chaos syrien » et co-écrit avec Alexandre Delval.
- Merci d'avoir accepté notre invitation.
- Philippe Bilger.
- J'adore les poches dans les rues.
- C'est la vraie voie parce qu'en ce qui me concerne, j'y apprends des choses qui vont me permettre de briller après.
- Vous êtes optimiste.
- Oui, mais plus sérieusement, je me demande si face au bouleversement du monde et notamment dans ces mondes-là, on n'est pas en permanence mal préparé et d'une lucidité très relative.
- Je pense aux talibans qu'on avait estimés, enfin en tout cas notre ancien ministre modéré, à l'origine et qui sont devenus le pire par rapport à ce qu'on, même par rapport à ce qu'on craignait.
- Et il y a ce qui se passe en Syrie où, évidemment, on espérait un tout petit peu à l'origine, enfin quand on ne connaît pas à fond ce milieu comme moi, en se disant là, on a quelqu'un qui semble moins idéologue, moins fanatique que dans d'autres pays.
- Et j'apprends qu'en réalité, ce ne serait pas...
- Ce n'est pas lui qui mettrait en œuvre les massacres des aléas ouïtes, mais que ce seraient des bandes en quelque sorte internes qui régleraient leur compte au détriment des chrétiens et des aléas ouïtes.
- Alors, bien sûr, j'attends avec impatience les analyses de notre invité.
- En tout cas, je me demande si on ne pêche pas en permanence par un optimisme, parce qu'on a tellement connu de déceptions.
- Dès qu'une lueur d'espoir arrive, on la fonde dessus.
- Oui, c'est tellement complexe la Syrie.
- Aujourd'hui, la Syrie, je vérifiais, mais on le verra avec notre invité, il y a 500 groupes armés en Syrie.
- Je ne sais pas si on se rend compte exactement de ce que ça représente.
- Il y a une compétition sourde en plus entre le nouveau pouvoir et Al-Qaïda.
- Il y a aussi dans l'armée, en réalité, du nouveau pouvoir, des éléments extrêmement radicalisés qui veulent faire rendre gorge, au sens premier du terme, aux alouites.
- Et tous les alouites.
- D'ailleurs, M. Al-Missar, elle nous le confirmera, ne sont pas des pro-Assad non plus.
- Donc, on est dans une espèce de complexité.
- Et c'est vrai que la communauté internationale, elle a été plutôt ouverte sur l'idée d'avoir ce nouveau dirigeant qui promettait de protéger toutes les minorités.
- À partir du moment où ce massacre a eu lieu, le 6 ou le 7 mars, c'est terminé.
- Il a perdu un crédit immense.
- C'est ça, la question.
- Vous savez qu'en Syrie, je ne sais pas, vous allez me confirmer, je lisais un papier ce matin, les fonctionnaires ne sont plus payés.
- Il y a 3 ou 4 mois, a priori.
- Donc, on a en plus une révolte sociale, on a un corps social révolté.
- On a des minorités...
Transcription générée par IA