Retranscription des premières minutes du podcast :
- Les vraies voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
- Si nous étions attaqués sur les sujets commerciaux, l'Europe, comme une puissance qui se tient, devra se faire respecter et donc réagir.
- Trump n'aime pas qu'on lui tienne tête et du coup, ce matin, il menace de taxer à hauteur de 200% les vins de l'Union Européenne et le champagne français.
- C'est la fin de nos exportations sur le marché américain. L'Armagnac, pour le coup, j'en suis le représentant.
- C'est notre premier marché en valeur et deuxième en volume.
- Rappelons quand même que si l'Union Européenne a décidé de taxer les produits américains, c'est en réponse à les mesures prises par Donald Trump qui, depuis hier, taxe l'acier et l'aluminium européens.
- C'est la fin d'une belle histoire qui est historique en plus. Notre lien avec le marché américain est historique.
- Et Donald Trump a amené ce jeudi la France et l'Union Européenne à d'imposer des droits de douane de 200% sur les produits américains.
- Champagne, vin et autres alcools, si les tarifs douaniers de l'Union Européenne à venir de 50% sur le whisky américain ne sont pas immédiatement retirés.
- Alors parlons vrai. Obliger les Américains à boire du vin américain plutôt que français, est-ce un mauvais traitement à son propre peuple qu'inflige Donald Trump ? Et à cette question, Trump menace les champagnes et les vins français de 200% de droits de douane. Notre filière viticole est-elle en danger ? Vous dites non à 54%. Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
- Notre invité pour en parler, Laurent Dubois, est avec nous, propriétaire de château Les Bertrands à Blaye, bien sûr qu'on connaît bien. Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation, Philippe Bilger.
- Tout à l'heure, avant qu'on commence l'émission, Tom a dit « je n'y crois pas ». Et bêtement, j'avais dit « mais si, il n'y a pas de raison ».
- Je crois tout de même à la réflexion que Donald Trump est dans un jeu de surenchère et de massacre. Je crois que vous avez raison, Tom, en réalité.
- Le début, sur certains plans, et même les plus graves, c'est une démarche très erratique, où le matin, on dit quelque chose, l'après-midi, on révise, et le soir, on se contredit.
- J'espère, et d'ailleurs, nos auditeurs, étonnamment, sont plus lucides que moi, en tout cas, c'est facile, puisqu'ils disent « on n'y croit pas à tout ça ». C'est de la folie pure.
- Oui, ils brutalisent les termes du débat sur ce sujet, comme sur beaucoup d'autres, c'est ça qui est terrible.
- C'est une sorte de...
- Mais après, derrière, évidemment, les entreprises françaises, moi, il y a quelques mois, j'avais eu la chance de rencontrer Isabelle Ferrando, notamment, qui est une grande vigneronne, qui exporte, effectivement, beaucoup, notamment, vers les États-Unis. Donc, effectivement, les créateurs français seront, évidemment, directement concernés si, d'aventure, ça venait à s'appliquer.
- Bérengère.
- Moi, les vignerons, tout le monde sait mon affection. Je suis bitéroise, terre vigneronne, famille vigneronne. Aujourd'hui, les vins du Pays d'Ox sont exportés à 48% quand même.
- 48% des vins de nos régions.
- Moi, en Languedoc, par. Donc, bien sûr, c'est dramatique. Après, la seule question que je pose, c'est est-ce qu'on a une diplomatie en France ? Parce qu'on se fâche avec Trump, on se fâche avec l'Algérie où on n'y arrive pas bien, on n'arrive pas à se faire entendre par la Russie.
- En fait, est-ce que la France a une politique internationale, en fait ? Et j'ai l'impression que non, qu'on n'a plus de politique internationale et qu'on subit une claque de Trump, une claque de l'Algérie et qu'on n'arrive plus à réagir.
- En fait, on n'a pas de politique, on n'a pas de vision. On dirait un poulet sans tête.
- Après, ce qui se passe aussi, c'est que les États-Unis étaient un allié jusqu'à présent.
- Ah oui. On est avec Laurent Dubois, propriétaire du château Les Bertrands à Blais. Bertrand Dubois, bonsoir.
- Laurent Dubois, bonsoir, pardon. Vous, vous faites 10% de votre chiffre d'affaires avec les USA. Vous exportez vers 25 pays.
- Donc, vous aidez bien la balance commerciale française qui ne va pas bien. Est-ce que ces mesures vous inquiètent si elles...
Transcription générée par IA