Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
- Quatre ministres, je vous le disais, ont été convoqués à Matignon.
- Des équipes refusent de serrer la main aux femmes arbitres.
- Des joueuses militent pour porter le voile et obtiennent des certificats médicaux pour le faire.
- Des clubs imposent des horaires genrés dans des établissements publics.
- Des vestiaires se transforment en salles de prière.
- Et vous, madame la ministre, vous faites l'autruche.
- Je ne suis pas naïve, il y a aussi des situations où il y a des femmes voilées qui participent de façon contrainte ou délibérée à ce qu'on appelle l'entrisme.
- C'est inacceptable. Mais est-ce que l'entrisme se résume au port du voile ? Je vous le redis, la réponse est non.
- Il faut interdire le voile dans les compétitions sportives.
- C'est une évidence.
- Moi, je regrette que la ministre des Sports et la ministre des Éducation nationale ne soutiennent pas plus cette autorité républicaine.
- Le port du voile dans les compétitions sportives, ce n'est pas la tradition française.
- Malheureusement, je crains que ce soit l'entrisme et qu'il y a beaucoup de naïveté dans certains de nos dirigeants policiers.
- Réunion de crise autour de François Bayrou en milieu de journée.
- Le ministre de la Justice menacerait de quitter le gouvernement.
- Gérald Darmanin.
- Darmanin défend l'interdiction du voile dans les compétitions sportives, contrairement à ses collègues du sport ou de l'éducation, Marie Barsac et Elisabeth Borne.
- Alors, parlons vrai.
- Est-ce que l'entrisme religieux est aujourd'hui symbolisé par le voile dans le sport ? Et à cette question, port du voile dans les enceintes sportives, divergence au sein du gouvernement, Darmanin a-t-il raison de mettre sa démission à la balance ? Vous dites où, à 92%, vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
- Avec notre invité aujourd'hui, Michel Savin, sénateur LR de l'ISER et auteur de la proposition de loi sur l'interdiction des signes religieux dans la compétition sportive.
- Monsieur le sénateur, merci d'avoir accepté notre invitation.
- Philippe Bilger.
- Alors, j'ai écouté monsieur le sénateur il y a quelques instants et je le rejoins absolument sur ce qu'il va proposer et ce qu'il a proposé.
- Il est totalement logique de tolérer parfois au sein du gouvernement un pluralisme de la part des ministres confrontés à leur liberté, à leur responsabilité, dès lors que leur liberté ne porte pas atteinte à des points fondamentaux.
- Mais le port du voile dans les manifestations sportives est bien au-delà du sujet sportif.
- Il est fondamental et au sein du gouvernement, on ne pourrait pas admettre que d'autres voix viennent s'opposer à ce que monsieur le sénateur déclarera tout à l'heure.
- Et donc, je comprends totalement, Gérard, Gérald Darmanin, qui est un très bon garde des Sceaux, lorsqu'il met dans la balance sa définition, sa démission, pardonnez-moi, et peut-être aussi son excellente définition par rapport à Elisabeth Borne et à la ministre des Sports, Elisabeth Borne, s'il y avait un arbitrage à faire entre les deux ministres, j'espère que le Premier ministre fera le bon.
- Il est évident, à mon avis.
- Bruno Pommard.
- Laïcité partout et à tout prix, moi je disais, point final.
- Et on arrête de discuter sur ces sujets-là parce que ça devient insupportable.
- Darmanin a raison d'être très arrêté sur ce sujet-là, mais ça démontre en même temps que ce gouvernement est fait de briques et de brocs, excusez-moi.
- Ça veut dire que d'un côté, vous avez Borne qui est à gauche-gauche, la ministre des Sports qui est à gauche-gauche, et Darmanin qui est à droite.
- Les deux positions sont là et sont très explicites quand on voit ce qui se passe actuellement.
- On passe à avoir un gouvernement uni à travers cette définition même qui est la laïcité, et on voit ce qui se passe, mais c'est hallucinant.
- Jean-Marc Dumoulin.
- Oui, écoutez, moi de là à poser une démission, Darmanin, enfin le ministre Darmanin, je pense que c'est un peu excessif quand même.
- Il y a quand même des vrais gros sujets aussi aujourd'hui qui nous attachent.
- Simplement aujourd'hui, moi ce qui m'effraie, je le redis encore une fois, c'est qu'on a des interventions des uns et des autres, et après on a des réactions des gens...
Transcription générée par IA