Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
- Bonjour Bruno Retailleau.
- Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
- Les grands criminels ont migré massivement, précisément, sur ces messageries cryptées.
- Aujourd'hui, les écoutes de grand-papa, c'est terminé.
- Est-ce qu'on veut ou non donner des outils quand on lutte contre le terrorisme ? Moi je vais vous dire, c'est la première fois que je le dis, nous aurions pu déjouer des attaques mortelles terroristes si nous avions pu avoir accès à ce genre de technique d'enchaînement.
- Jouer certaines attaques mortelles ? Bien sûr, lesquelles ? Je n'en dirai pas plus.
- Et des attentats meurtriers auraient pu être évités, vous l'avez entendu, en France, si les enquêteurs avaient eu accès à une messagerie cryptée.
- Une révélation du ministre de l'Intérieur ce matin sur Sud Radio.
- Bruno Retailleau monte au créneau et exige un droit de déchiffrage pour la police, un outil clé dans la lutte contre le terrorisme et le trafic de trucs stupéfiants.
- Alors parlons vrai, faut-il bannir de France les messageries qui refuseraient de jouer le jeu ? Et à cette question...
- La police doit-elle avoir un accès aux messageries cryptées ? Vous dites non à 47%, oui encadré à 32%, oui illimité à 21%.
- Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
- Frédéric Lepaz est avec nos délégués du syndicat de police Alliance en charge de l'investigation.
- Merci d'être avec nous ce soir.
- Philippe Bilger.
- Ce n'est pas l'ancien avocat général qui va s'inquiéter de ce qui est prévu dans la loi contre le narcotrafic, même si la commission...
- La commission des lois de l'Assemblée nationale a éliminé un certain nombre de dispositions qui me paraissaient précisément faire de cette loi un outil efficace.
- Et pour ce que vous venez d'évoquer, les messageries cryptées et d'autres, le coffre et tout ce qui est de nature à faciliter l'enquête et à adapter la lutte contre le narcotrafic au niveau de modernité...
- Et de technicité des transgresseurs eux-mêmes, je crois qu'il n'y a pas de doute.
- Et en réalité, à partir du moment où on sait qu'on ne pourra jamais établir un équilibre parfait entre les libertés publiques et puis l'efficacité policière, en ce qui me concerne, j'ope pour tout ce qui va faciliter l'efficacité policière.
- Et vous avez...
- Vous avez raison, on aurait évité un attentat gravissime.
- Et pour Amra, par exemple, au lieu de prendre 8 à 9 mois pour l'arrêter, on l'aurait fait en 4 mois.
- François, c'est quoi ? Oui, alors, mais avec moi, je mets le bémol, peut-être avec plus de fougue que Philippe Bilger ne le fait, je mets vraiment le bémol sur les libertés individuelles.
- Vous comprenez ce que je veux dire ? Ça ne peut pas être illimité et je trouve que nos auditeurs sont assez raisonnables quand même là-dessus.
- Donc oui, dans des cas très précis, avec des commissions régatoires, très précises, hyper encadrées, moi, ça me va absolument de manière parfaite.
- Et je dois dire aussi que nos gouvernants doivent donner l'exemple.
- On est deux ici à être passés par les gouvernements à un très bon niveau, d'ailleurs.
- Et je me rends compte à quel point les téléphones criptés, par exemple, aucun dirigeant ne les utilise.
- Moi, mon ministre ne les utilisait pas, mon président François Hollande ne les utilisait pas, Emmanuel Macron ne les utilise pas parce que c'est trop compliqué.
- Et en réalité, nos propres dirigeants se mettent eux-mêmes dans la main, de gens qui peuvent complètement tout craquer, craquer leur conversation.
- Donc c'est à tous les niveaux qu'il faut que ça change.
- Sébastien Ménard.
- L'état de droit, les libertés individuelles, c'est quelque chose de, à mon avis, totalement non négociable.
- Parce que, effectivement, vous avez raison Philippe Bilger, c'est-à-dire que permettre par tous les moyens de faire avancer les investigations policières, de déjouer le mal, voilà, les attentats.
- Crimes, etc.
- Évidemment, mais tout ça doit être très, très, très encadré.
- À quel moment on autorise de craquer des messages écrits, à quel moment on se dit, bah, cet individu-là, on ne va pas le faire.
- Et moi, je suis toujours extrêmement, extrêmement prudent.
- Parce que quand vous mettez le doigt sur, je dirais, vous faites tomber une...
Transcription générée par IA