Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des Vraies Voix.
- Notre ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a déclaré dans le journal du dimanche d'hier que plus de 19 000 détenus étrangers sont emprisonnés en France, donc environ un quart de la population carcérale.
- Pour lui, si ces prisonniers étaient incarcérés donc dans leur pays d'origine, cela permettrait de désengorger les prisons françaises tout en évitant la libération de détenus qui ne devraient pas l'être tout simplement.
- Alors parlons vrai, est-ce que cette mesure ferait d'une pierre deux coups en expulsant plus rapidement des personnes sous au QTF ? Et à cette question, les détenus étrangers doivent-ils purger leur peine dans leur pays ? Vous dites oui à 93%, vous voulez réagir ? Au délai Vraies Voix, attendez vos appels au 0826 300 300.
- Et pour en parler, nous sommes avec Evelyne Cyr-Marin qui est magistrate honoraire, vice-présidente de la Ligue des Droits de l'Homme et ancienne présidente du syndicat de la magistrature.
- Et on fait un tour de table des Vraies Voix, Philippe Biliger.
- Je vois avec plaisir sur Sud Radio le retour.
- Le retour d'Evelyne Cyr-Marin, ancienne présidente du syndicat de la magistrature qui dans son intervention immédiate, heureusement, ne m'a pas surpris.
- J'étais persuadée qu'elle ne dirait ça.
- Ça aurait été une surprise qu'elle approuvât Gérald Darmanin.
- Qu'est-ce que vous aimez mettre des imparfaits du subjonctif comme ça ? En l'occurrence, quand j'ai lu le projet de Gérald Darmanin dans le journal du dimanche, il ne m'a pas semblé, quand on le regarde de manière détaillée et sous réserve, évidemment, de l'avis d'Evelyne Cyr-Marin, qu'il soit complètement absurde.
- D'abord, il relève d'une forme de bon sens.
- Je veux dire, si on pouvait, en effet, faire purger au moins la moitié de leurs peines aux détenus étrangers dans les pays d'où ils viennent, ce serait une bonne chose.
- Et évidemment, le terme est très laid.
- Fonger les prisons françaises de l'ordre de 20 000 détenus en moins, ce serait une possibilité.
- Il me semble, et je suis toutouille pour entendre le contraire, que c'est possible.
- À partir du moment, la circulaire précise qu'on pourra prendre des réquisitions dans les affaires qui permettront éventuellement de mettre en œuvre ce que souhaite Gérald Darmanin.
- Françoise de Bois.
- Moi, j'ai toujours une sainte frousse et de plus en plus de ce qu'on appelle le bon sens.
- Vous savez qu'au nom du bon sens, qui devient quasiment une théorie politique, et on sait très bien de quel côté de l'échiquier elle tombe, le bon sens, ça vous fait faire à peu près n'importe quoi.
- C'est vrai que je prends 20 000 et j'en sors 20 000, égale, les prisons vont mieux.
- Déjà, on n'arrive même pas, si vous voulez, à renvoyer nos OQTF.
- Déjà, on n'arrive même pas, si vous voulez, à faire que l'Algérie accepte de reprendre, si vous voulez, des gens qui sont condamnés.
- Pensez vraiment qu'on va arriver à imposer aux pays, d'origine, que les prisonniers purgent leur peine.
- Mais ça sert à quoi, en fait, ce genre de...
- Vous voyez, Gérald Darmanin, Bruno Retailleau, c'était prévisible, on l'avait dit.
- Tout le monde grimpe à l'échelle des perroquets, de plus en plus, de plus en plus haut, de plus en plus fort.
- Vous savez, attention, l'effet de ciseaux entre la puissance et la promesse médiatique, quand on est des ministres aussi médiatiques, et la réalité des résultats, c'est le cassage de gueule assuré, c'est pour eux que je le dis.
- Et pourtant, Bernard Cohen a date, le même Gérald Darmanin nous dit quand même que la difficulté principale, ce n'est pas l'accord du pays d'origine, mais l'accord du détenu.
- Oui, oui, c'est ce que j'ai pu lire dans, effectivement, cet entretien au journal du dimanche.
- Et moi déjà, je viens d'apprendre par Françoise de Gouin qu'on retire 20 000, on rajoute 20 000, c'est du bon sens.
- Moi, j'appelais ça de l'arithmétique.
- Mais bon, on peut...
- Je te taquine, ma chère Françoise.
- Donc, moi, on a tellement envie d'y croire.
- On a tellement envie d'y croire qu'on peut...
- On va renvoyer tous ces détenus condamnés ailleurs pour qu'ils coûtent plus cher aux autres qu'à nous-mêmes, pour...
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