Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des Vraies Voix.
- L'association des maires de France dit non à l'invitation.
- Nous ne produisons pas assez et nous ne travaillons pas assez.
- Nous nous dépensons trop par rapport à nos recettes.
- La réunion du comité d'alerte apparaît davantage comme une séquence de communication destinée à exposer les analyses du ministère de l'économie et des finances.
- C'est comme si chaque Français devait à sa banque près de 50 000 euros.
- L'AMF alerte depuis longtemps sur la dérive des comptes publics.
- Elle a déjà formulé de nombreuses propositions pour changer radicalement d'approche.
- L'association des maires de France a donc boycotté cette conférence sur le budget de François Bayrou.
- L'AMF indique ne pas vouloir jouer les figurants d'une énième séquence de communication.
- Et elle a réclamé en vain cet ordre du jour détaillé qu'elle n'a visiblement jamais reçu.
- Alors parlons-y. Est-ce que le lien est rompu entre les maires et l'exécutif ? A cette question, les maires ont-ils eu raison de boycotter la conférence sur les finances publiques de François Bayrou ? Vous dites oui à 95%. Vous voulez réagir, Aude ? Et les vrais voix attendent vos appels au 0826 300 300.
- Muriel Fabre était avec nous, secrétaire générale de l'association des maires de France et maire de l'Ampertime, dans le barin. Merci Madame le maire, ou Madame la secrétaire générale, d'avoir accepté notre invitation.
- Philippe Bilger.
- D'abord, bonheur de revoir Madame la secrétaire générale.
- Ensuite, j'ai assisté à l'essentiel de la conférence de François Bayrou.
- Et j'avoue que j'ai tout rien fait.
- Pour lui, j'ai beaucoup aimé les modalités elles-mêmes du débat et la manière dont il a impliqué les ministres qui étaient avec lui dans cette discussion.
- D'autre part, il a répondu à cette abstention de l'AMF qu'il y avait des maires présents dans la salle et autour de lui, et lui-même l'était.
- Mais une fois que j'ai dit cela et que je peux donner l'impression de désapprouver l'AMF, je voudrais dire...
- Très rapidement, deux points sur lesquels je trouve que François Bayrou a peut-être tort.
- D'abord, je l'ai dit tout à l'heure, connaître la vérité, faire le diagnostic ne permet pas d'agir.
- Il y a un saut entre la connaissance, la lucidité et la capacité d'action.
- L'action, ça vient après.
- Et il faut l'avoir, l'énergie de l'action.
- Deuxième élément, dernier élément, je suis frappé.
- Je suis frappé de voir à quel point François Bayrou adore les actes préparatoires, l'alerte, le diagnostic.
- Mais j'avais envie de lui dire en toute pindestie, mais pourquoi vous nous faites attendre juillet pour nous donner les solutions au sujet desquelles vous avez déjà réfléchi ? Excusez-moi, c'est du teasing.
- Quatre mois, ça permet aux gens vraiment de la pression de monter.
- Loïc Lefloc-Prigent.
- Moi, je suis en désaccord profond avec...
- la façon de faire.
- Aujourd'hui, il est temps d'agir.
- Nous sommes dans une situation dramatique.
- C'est pas la peine de dire « Nous sommes dans une situation dramatique », mais on va attendre quatre mois.
- On sait ce qu'il faut faire.
- Il faut arrêter de dire aux Français « On va réfléchir, on va réfléchir ».
- Bon, on savait bien que sur les retraites, c'était impossible de revenir en arrière.
- Bon, on leur a dit « Maintenant, on va faire une grande... un conclave et on va voir si c'est possible ».
- On sait bien que c'est pas possible.
- Là, on est au pied du mur.
- Est-ce que vous voulez sauver les entreprises françaises ou non ? C'est ça, le sujet.
- Et les entreprises françaises sont en train de crever.
- Alors, est-ce que vous voulez les sauver ou pas ? Et le nombre d'entreprises, c'est quand même nombreux.
- C'est 2,5 millions au moins.
- C'est de tous ordres.
- Depuis la CPME, les grandes entreprises et toutes les autres, nous sommes en état de difficultés énormes.
- Il faut agir.
- Et agir, pour nous, c'est permettre d'avoir la possibilité de travailler.
- Et je répète, si jamais nous continuons à avoir ce nombre de personnes et cette bureaucratie qui nous empêchent de travailler, nous avons des fers aux pieds.
- Nous ne pouvons rien faire.
- Et c'est ça qui est en train de se passer aujourd'hui.
- Jean Doridot.
-...
Transcription générée par IA