Retranscription des premières minutes :
- Les vraies voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
- Le président français Emmanuel Macron a été contraint d'annuler sa visite en Ukraine à la suite d'une provocation meurtrière à son encontre.
- Cette vidéo a été vue des millions de fois sur les réseaux sociaux et pourtant elle est totalement bidon.
- Les attaques sur le plan cyber se sont profondément multipliées, systématisées et intensifiées.
- Il y a de cela maintenant quelques mois, une entreprise de défense importante française, je vais taire son nom, mais qui a réussi à repousser cette attaque cyber, mais a vu une agressivité russe particulière.
- La Russie, en effet, a franchi plusieurs seuils.
- Parmi les sites repérés, Pravda, qui signifie, non sans ironie, vérité.
- Cinq fake news russes ont généré 56 millions de vues selon le News Guard.
- Viol, terrorisme, corruption, des récits mensongers pour attiser les tensions en France.
- Alors parlons vrai, est-ce que ces méthodes influencent la population selon vous ? Et à cette question, tentative de déstabilisation de la France par des fake news russes, est-ce une nouvelle forme de guerre ? Vous dites non à 68%, vous voulez réagir, le 0826 300 300.
- Et pour nous en parler, bien entendu, notre invité Stéphanie Dallès qui est avec nous, entrepreneuse spécialiste de l'intelligence artificielle, chroniqueuse dans le Grand Matin Sud Radio, du vendredi matin à 7h20.
- Bonjour Stéphanie Dallès, merci d'être avec nous ce soir.
- Bonjour.
- Philippe Bilger, ces tentatives de déstabilisation sont difficiles à comprendre, en tout cas parce qu'elles sont tellement réalistes.
- Oui, alors je ne les connaissais pas dans le détail comme vous, mais mon problème, et je pense qu'il est assez partagé, c'est d'être un défenseur de tout ce que les réseaux sociaux ont de positif, et moi-même j'en use, mais en réalité, dans un espace très restreint, on pourrait les utiliser bien davantage que je ne le fais, et en même temps, j'ai de plus en plus conscience des dangers et des défis qu'ils nous proposent, et notamment cette manière dont la Russie a l'intention, ou crée déjà, des troubles du désordre subversif dans les pays où elle a l'ambition, l'objectif de perturber, de démobiliser, de détruire une vie démocratique.
- Et tout à l'heure, je poserai une question à notre invité, parce que je ne veux pas prolonger pour l'instant, c'est dramatique, et je ne vois pas comment faire pour arrêter ce flux qui, pour l'instant, paraît irrésistible.
- Emma Zoyer.
- Alors c'est une question que je connais un petit peu, parce que je travaille...
- dans les pays de l'Est, donc quand vous travaillez dans les pays de l'Est, vous savez que la Russie, quand même, est le pays qui est le plus habile à cette manipulation, à la fois logicielle et manipulation de communication.
- Mais ça ne date pas d'hier.
- Donc l'entreprise de déstabilisation massive a commencé déjà en 2022, puisque, en fait, la France a fait l'objet d'attaques par l'intermédiaire d'un logiciel qui est connu, et qui, en fait, nourrit d'autres logiciels.
- Des logiciels informatiques qui permettent à la Russie de balancer toutes les 45 secondes des fausses informations en boucle.
- Mais c'est connu. Enfin, voilà.
- Ça, c'est depuis 2022, à la suite de la déclaration de la guerre que vous connaissez.
- Et, par ailleurs, ce qu'il faut savoir, c'est que même si, aujourd'hui, on dit que, pour partie, ce logiciel est enrayé, il y en a un autre qui s'appelle Matryoshka, et qui s'attaque à vous, qui s'attaque à tous les médias.
- C'est les poupées russes, les Matryoshki.
- Exactement.
- Et ce Matryoshka, en fait, il a quatre...
- ...
- C'est la cible principale.
- Sud Radio n'en fait pas partie, je tiens à vous le dire.
- Mais vous avez le Figaro, vous avez Le Monde, vous avez 20 Minutes, et je crois qu'il y a une radio connue également.
- Donc, c'est vrai que c'est quand même assez préoccupant, parce qu'ils arrivent à se subtiliser.
- Ils arrivent à créer des sites miroirs qui fonctionnent comme ce que tu viens de dire, en fait, et qui fonctionnent très, très bien.
- Et donc, ce qu'il faut, aujourd'hui, c'est se dire...
- Bon, il y a plusieurs agences d'État qui luttent contre cela.
- Ils ont démantelé, du reste, les...
Transcription générée par IA