Retranscription des premières minutes :
- Parlons vrai avec notre invité, ex-Vraie Voix ou Vraie Voix de temps en temps.
- Vraie Voix, oui.
- Oui, oui, Loïc, vous êtes une Vraie Voix.
- Loïc Leflocq-Prigent, cette histoire ArcelorMittal, certains parlent d'un scandale aussi concernant les aides dont a profité ArcelorMittal.
- Je rappelle, en 2023, ArcelorMittal a reçu 298 millions d'euros d'aides de la part de l'État pour différentes choses.
- Est-ce que cet argent public, alors qu'on va délocaliser quelque part, ce n'est pas une forme de gabegie, tout simplement ? Oui, mais parce qu'on a mal réfléchi au sujet.
- On est toujours dans l'émotion.
- Alors, l'émotion arrive à un moment et, attention, il va se faire quelque chose.
- Ah, il faut donner de l'argent, il faut donner de l'argent, il faut donner de l'argent.
- Non, quelle est la stratégie derrière tout ça ? Et la stratégie, c'est d'avoir...
- Il y a une idéologie en France avec un prix d'énergie bas, parce qu'on avait les entraînements de l'UPR.
- C'était ça, la stratégie.
- Bon, on a oublié la stratégie.
- Et maintenant, on a un prix de l'électricité supérieur à nos voisins.
- Par conséquent, on ne peut pas, à la fois, avoir un prix de l'électricité supérieur à nos voisins pour cette activité idéologique, et, en plus, dire aux gens, c'est pas grave, si vous respectez les normes économiques, les normes écologiques, et que vous sauvez la planète, comme ça, vous gagnez moins d'argent, c'est tout.
- Maintenant, on n'en gagne pas moins, on n'en gagne pas du tout.
- C'est ça, le sujet, c'est de ne l'avoir jamais aucun recul sur les choses.
- D'accord.
- Philippe Bilger.
- Il y a Philippe Bilger qui a une note.
- Loïc, face à une telle catastrophe sociale, je pense aux 600 personnes qui vont devoir perdre leur emploi, est-ce que...
- Comment dirais-je, d'abord, la réindustrialisation apparemment promise n'est pas faite, ne se fait pas ? Ensuite, quelle serait la première mesure, si on peut encore en prendre une ? D'abord, l'industrie se fait avec l'industriel, elle ne se fait pas avec l'État, hein.
- C'est-à-dire qu'il faut, même si de temps en temps, l'État perd de l'argent, en fin de compte, il y a un industriel qui prend des risques, qui est industriel.
- Voilà.
- Et c'est...
- Et donc, le problème n'est pas de savoir...
- Si on fait, si on ne fait pas, là, c'est qui est l'industriel qui n'a envie de reprendre ? Personne, pour l'instant.
- Par conséquent, le problème, le problème est terminé.
- Bon.
- Ensuite, il est clair que si jamais on est sans arrêt en train de tendre la Séville à l'État, c'est contre-productif pour l'ensemble des salariés.
- Mais, d'après tout, l'industrie, ben, c'est un chef qui est nommé...
- Ben, on sait pas...
- Et puis, il arrive, et puis, quand il n'y a pas assez d'argent, il tend la Séville.
- Non, c'est...
- Il faut que ce soit une offre collective où le chef d'entreprise explique aux salariés, voilà ce qui risque de se passer, et par conséquent, voilà le travail qu'il faut, qu'on doit réaliser de telle et telle façon.
- Vous voyez, c'est...
- L'industrie, c'est pas un an, deux ans, trois ans.
- C'est pas sept ans, c'est pas cinq ans.
- C'est une longue continuité.
- Oui, ça, c'est pas en douche, bien sûr.
- C'est clair.
- C'est des plans stratégiques.
- Par conséquent, il faut avoir de la suite dans les idées, comme on l'a dit dans le passé, et savoir où on va.
- Sébastien...
- Loïc Sébastien et Bérangère.
- C'est à se demander si celles et ceux qui ont précédé les politiques d'aujourd'hui avaient de la suite dans les idées quand ils ont, quelque part, partagé, euh, cette espèce de rêve, un peu chimérique, qui consistait à donner ou à faire fusionner l'une de nos... Enfin, c'est une fusion-absorption.
- Mais c'est une absorption par Mittal.
- L'une de nos pépites à un géant indien.
- Rappelez-vous, hein, le faste du mariage des enfants Mittal à Versailles, etc., etc.
- Donc, moi, je peux comprendre, je peux comprendre, je dirais, le choc des images, parce que, quelque part, derrière cette espèce de grand rêve industriel chimérique qui n'a probablement pas complètement que profité à la France, on va désormais en payer...
- Et je dis ça sans aucun populisme aucun.
- Mais je...
Transcription générée par IA