Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
- Jusqu'à 2003, les détenus participaient aux frais d'incarcération.
- Comme il y a un forfait hospitalier, il y avait un forfait de présence dans la prison.
- Je vais rétablir ces frais d'incarcération.
- Alors s'il s'agit d'être sur le podium des idées à la noix, là je crois qu'on est pas mal.
- Non, je suis pas pour. Je pense qu'il faut comprendre que quand quelqu'un est en prison, l'objectif c'est pas qu'ensuite quand ils sortent, ils se retrouvent lourdement endettés et avec encore plus de difficultés dans la vie.
- Alors moi je suis plutôt favorable, mais il faut mettre des bémols quand même.
- Il faut leur laisser un minimum. C'est-à-dire qu'au départ, on touche à rien tant qu'ils n'ont pas touché plus de 200 euros.
- Aujourd'hui, ça coûte 10 millions d'euros par jour le fonctionnement de nos prisons, quasiment 4 milliards d'euros par an. Les détenus doivent contribuer aux frais d'incarcération.
- Les portes du pénitencier Et le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, veut faire payer les prisonniers d'une compréhension à leurs frais d'incarcération.
- Les prisons coûtent quasiment, vous l'avez entendu, 4 milliards d'euros par an, indique justement le garde des Sceaux.
- Alors parlons vrai, est-ce que supprimer cette participation, comme ça a été fait en 2003, est une erreur ? Et à cette question, comme dit Darmanin, les détenus doivent-ils participer à leurs frais d'incarcération ? Vous dites oui à 90%. Vous voulez réagir le 0826 300 300 ? Et Wilfried Funk est avec nous, secrétaire national du syndicat pénitentiaire UFAP, une sage justice. Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
- Philippe Bilger, mauvaise ou bonne idée ? Une très bonne idée. D'ailleurs, tout à l'heure, j'évoquais le sans-faux de Gérald Darmanin.
- C'est une des notions qui me permettait de le dire.
- J'entends bien qu'on va remettre en œuvre ce qui a été arrêté en 2003.
- Il faut le remettre, et j'ai bien conscience, il l'a dit hier soir, que ce sera plus symbolique que substantiel.
- Il est évident qu'on ne va pas faire payer à un détenu tout ce que coûte son incarcération.
- Mais j'y vois surtout une avancée intellectuelle et judiciaire.
- Parce qu'au fond, quand on entend des sulpiciens emplis de mensuétudes à gauche et à l'extrême-gauche, et parfois même parfois à droite, on a l'impression que c'est la société qui est responsable des crimes et des délits, et que les malheureux qui ont commis des délits ou des crimes, eux-mêmes, sont sujets à des passions qu'ils ne maîtrisent pas et dont ils ne seraient pas coupables.
- Le fait de faire payer même un tout petit peu aux détenus quelque chose va les persuader que ce sont eux qui sont responsables des maux qui nous accablent.
- Mon cher Philippe, J'ai pas vu Martin.
- Moi, je suis pas du tout responsable des maux qui nous accablent. Mon cher Philippe, moi je ne suis pas du tout responsable des maux qui nous accablent.
- Mon cher Philippe, J'ai pas vu Martin. Mon cher Philippe, J'ai pas vu Martin.
- tout d'accord avec toi, parce que pour moi, c'est un simple exercice de communication. On est dans le symbole, et c'est pas avec des symboles qu'on alimente quelque chose et qu'on fait avancer quelque chose.
- Et puis il y a... Ah, les symboles, c'est important, Paul-Hubert. Il y a un autre élément, c'est qu'effectivement, on est quand même sur de la justice, donc on est sur du régalien.
- Donc en fait, si l'État, enfin, l'État, c'est pas Airbnb, si l'État n'est pas en capacité d'être propriétaire, de financer correctement des actions de justice, un sujet de gestion de centres pénitentiaires, eh ben du coup, c'est la fin de l'État, et du coup, c'est la fin du régalien. Donc c'est quelque part, et là, du coup, symboliquement, c'est quelque part hyper inquiétant.
- L'État, c'est vous, c'est moi, c'est tout le monde autour de la table, les auditeurs, c'est les impôts. Et les impôts, je vous dis que pour 1000 euros d'impôts, l'État, c'est plus que des impôts.
- L'État, c'est plus que des impôts.
- C'est aussi de l'argent, et c'est 5 euros qui vont à la justice sur 1000 euros d'impôts. 5 euros. 5...
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