Retranscription des premières minutes du podcast :
- Vous êtes l'otage du Rassemblement national. C'est l'interpellation d'Emmanuel Macron hier par un passant.
- C'est drôle, c'est aussi la question précise qu'on posait la semaine dernière sur Sud Radio dans ce même studio, dans cette même matinale.
- Le gouvernement Barnier sera-t-il l'otage du Rassemblement national ? Bon, on en débat avec nos deux invités.
- Nous sommes avec Edwige Diaz, bonjour. Bienvenue sur Sud Radio. Vous êtes la vice-présidente et porte-parole du Rassemblement national, députée de la 11e circonscription de la Gironde.
- Nous sommes avec Rodrigo Arenas également, bonjour. Députée France Insoumise de Paris.
- L'otage du Rassemblement national, le terme est fort effectivement, mais est-ce que vous considérez, Edwige Diaz, que vous avez des moyens de pression sur le nouveau gouvernement ? Je cite Michel Barnier il y a deux jours, il aurait été carté à ce stade.
- La création d'un ministère de l'immigration, en revanche, il promet de la maîtriser, bien que ce soit avec humanité. Est-ce que c'est un geste en votre direction ? Déjà, je conteste le terme otage parce que qui fait des prises d'otages ? Ce sont des terroristes.
- Le Rassemblement national n'est pas un parti terroriste, nous sommes un parti démocratique et républicain.
- Par contre, ce avec quoi va devoir composer le Premier ministre, c'est précisément avec le choix politique des Français à l'issue des élections.
- C'est-à-dire qu'aujourd'hui, nous sommes 142 députés avec nos alliés, nous représentons 11 millions d'électeurs.
- Et donc oui, en effet, dans un pays démocratique, républicain, qui respecte ses compatriotes, il faut que le premier parti de France, que ce soit en termes de voix, en termes d'adhérents ou en termes de députés à l'Assemblée nationale, soit entendu et respecté.
- Pourquoi les Français ont voté en faveur du Rassemblement national ? C'est pour bénéficier de plus de pouvoir d'achat, du rétablissement légal.
- De la sécurité, du rétablissement des services publics, de la diminution de l'immigration, par exemple.
- De la diminution de l'immigration. Alors nous allons la maîtriser, l'immigration, avec humanité, disait Michel Barnier.
- C'est un geste en direction du RN pour vous ou pas, Rodrigo Arenas ? D'abord, on vient de passer deux années d'Assemblée nationale où justement tous les sujets que vous avez évoqués n'ont pas eu votre soutien, notamment en termes de pouvoir d'achat, la réforme des retraits textiles, mais on y viendra peut-être plus tard.
- Donc vous auriez pu le faire depuis deux ans et peu importe maintenant.
- Mais il faut regarder l'avenir sur la question, est-ce que c'est une prise d'otage ou pas ? La question ne se pose pas dans ces termes-là, je pense.
- Je pense qu'il faut les mots du sens.
- Je pense que les mots du sens, c'est dans la période dans laquelle nous sommes où la France est extrêmement clivée et qu'on vient de garder un peu raison.
- Mais ce qui est certain, c'est qu'Emmanuel Macron dépend du nombre de députés qui voteraient ou pas une motion de censure.
- Nous, nous allons en déposer une, évidemment. Il appartiendra au RN de...
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