Retranscription des premières minutes du podcast :
- Et pour en débattre ce matin, bonjour Arnaud Benedetti. Bonjour.
- Merci d'être avec nous, professeur Alassor Bonne, rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire et auteur de K.A.O. Essai sur les imaginaires des peuples aux éditions du CERF. Bonjour Yoann Gillet.
- Bonjour. Bonjour à tous les deux. Bonjour aux auditeurs. Journaliste politique.
- Alors voilà, François Bayrou se rendra donc dimanche et lundi à Mayotte accompagné de 5 ministres, dont Manuel Valls et Elisabeth Borne. Il devra prouver que la reconstruction de Mayotte après le passage de Cyclone Chédo est bien au sommet de ses priorités. Rappelons le bilan encore provisoire.
- 39 morts, plus de 4 000 blessés, avec une mission d'identification des victimes toujours en cours.
- Premier déplacement officiel, première crise et première polémique pour le Premier ministre.
- Bon, il aurait dû y aller bien avant, Arnaud Benedetti, même si j'imagine déjà votre réponse.
- Oui, vraisemblablement, parce que si vous voulez, en l'occurrence, le temps de la communication est un temps qui nécessite, lorsqu'il y a une catastrophe, une très grande réactivité. Le problème, c'est d'ailleurs pas tant qu'il n'y soit pas allé immédiatement, peut-être.
- C'est surtout qu'il ait donné l'impression de s'atteler à des tâches qui étaient des tâches qui pouvaient paraître ancillaires.
- Pardonnez-moi cette expression un peu vieillante, mais qui, en l'occurrence, ne correspondait pas à l'urgence de la situation à Mayotte.
- Lorsqu'il se rend à Pau et qu'il ne va pas à Mayotte, en effet, il envoie un signal qui est un signal qui n'est pas, en effet, très positif.
- Mais après, maintenant, si vous voulez, pour essayer de répondre à la question que vous posez à vos auditeurs, le fait qu'il se rend à Mayotte avec un certain nombre de ministres fraîchement nommés est une nécessité absolue.
- Il n'y a pas le choix que de le faire, en l'occurrence. Mais la vraie question dans cette affaire, finalement, ce n'est pas tant la visite ou la non-visite, de François Bayrou. C'est surtout, je veux dire, la raison pourquoi nous en sommes aujourd'hui là, à Mayotte, dans une situation qui est une situation absolument catastrophique sur un territoire français.
- On en reviendra sur cet abandon institutionnel de Mayotte depuis des années, comme vous le dites.
- Mes premières réactions aussi à vous, Yoann Gillet, faute politique ou pas du Premier ministre, qui a apparu totalement à contre-temps par rapport à ce qui s'est passé à Mayotte ? Maladresse, en tout cas, politique, c'est évident.
- Maladresse, c'est évident.
- François Bayrou a eu un petit laps de temps, on va dire, de décalage, parce qu'il a fallu qu'il se cale avec lui-même.
- François Bayrou, depuis longtemps, attendait ce poste, cette responsabilité de Premier ministre.
- C'était donc d'abord, si vous voulez, la rencontre d'un homme avec son destin.
- Et il a oublié que la France était dans une situation telle qu'il fallait d'abord que ce soit la rencontre entre un homme et le pays, et une population. Et cette population, elle est évidemment aussi à Mayotte.
- On a...
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