Retranscription des premières minutes du podcast :
- Et pour en débattre, il est éditorialiste au point écrivain. Bonjour, François-Olivier Gisbert.
- Bonjour, Lani Garcia. Et belle année à vous. Et belle année à vous.
- Bonjour, Johan Gillet, journaliste politique. Bonjour, Laurent. Bonjour, France. Meilleur voeu à vous.
- Bonjour. Bonjour, Johan. Alors avant d'évoquer les priorités du gouvernement, votre réaction aux déclarations de François Bayrou hier après le Premier conseil des ministres, « Ma responsabilité, c'est que cette équipe soit unie et courageuse ».
- Alors la notion d'unité n'est pas anodine, parce que beaucoup doutent de sa capacité à manager un gouvernement de poids lourd et d'égo aux ambitions présidentielles. C'est votre avis aussi, François-Olivier Gisbert ? Non. Moi, je pense que François Bayrou a eu raison de prendre un gouvernement de personnalité forte et non pas un gouvernement d'ectoplasme et de zombies comme on en a eu beaucoup au cours des dernières années.
- Il y a des personnalités fortes, ça va être effectivement très dur à gérer, ça, c'est sûr.
- Mais en même temps, vous savez, quand les personnalités sont fortes, souvent, elles sont plus courageuses.
- Alors il y a évidemment un souci, parce que quand il parle de courage, François Bayrou, c'est bien joli, mais il n'a pas de majorité, puisqu'il n'a pas de majorité absolue, je dirais à peine une majorité relative vu la composition de l'Assemblée nationale. Donc c'est un exercice extrêmement compliqué.
- Je pense qu'ils peuvent être courageux.
- Les dirigeants, effectivement, en parole, peut-être en faisant un peu de pédagogie, c'est-à-dire en parlant des sujets qu'on n'a pas voulu évoquer au cours des dernières années, je dirais même des dernières décennies, tous ces sujets qui se posent à nous, parce que vous voyez, vous parliez de tous les problèmes qui se posent.
- Je suis désolé, la liste est encore plus longue.
- Bien sûr, mais on n'avait pas de place. On n'avait que droit à quatre réponses.
- L'endettement de la France, la désindustrialisation, enfin tous ces sujets sont...
- Voilà. Donc il n'y a pas juste la crise agricole.
- Et puis deux, trois choses. Je crois qu'on se dirige peu à peu vers ce qu'on peut appeler une crise systémique.
- Bon, je ne veux pas être un oiseau de mauvaise augure, mais vous voyez très bien que quand on regarde les chiffres, tout simplement, tous les jours, quand on s'intéresse à l'économie, bon, par exemple, notamment le déficit du commerce extérieur, alors c'est mieux que l'année dernière.
- Mais enfin, quand on n'est pas loin de 100 milliards de déficit du commerce extérieur, ça en dit long, d'ailleurs, sur la désindustrialisation française, ce qui est vraiment un des sujets auxquels tout le monde devrait s'atteler au lieu de parler, de dépenser plus, de donner plus aux Français.
- Surtout quand on a une économie qui se casse la gueule parce qu'on ne produit plus.
- Vous voyez, on dépense beaucoup plus qu'on produit. C'est presque le sujet principal.
- Donc il y a énormément de sujets. J'aimerais pas être à la place de François Bayrou, mais...
- Mais ça...
Transcription générée par IA