Retranscription des premières minutes du podcast :
- Faut-il une Europe de la défense ? Et surtout, qu'est-ce que ce concept doit recouvrir ? On va en parler avec nos invités qu'on accueille avec plaisir.
- Sur Sud Radio, Arnaud Péricard, bonjour. Bonjour.
- Bienvenue. Vous êtes le maire de Saint-Germain-en-Laye dans les Yvelines, porte-parole du parti Horizon, le parti d'Edouard Philippe.
- Nous sommes également avec Alexandre Darnikolic. Bonjour. Bonjour.
- Et bienvenue sur Sud Radio également, député européen et porte-parole du Rassemblement national.
- Je vais vous demander, vous aussi, de vous rapprocher un petit peu de votre micro pourvu qu'on puisse vous entendre.
- Ce serait dommage, sinon, d'être venu si tôt. Une Europe de la défense, on va en parler.
- Avant ça, j'aimerais qu'on revienne sur l'interview de Marine Le Pen.
- C'est ce matin à lire dans les pages de nos confrères du Figaro.
- Elle ne mâche pas ses mots contre Emmanuel Macron.
- Notamment, il a été, je cite, le président du désarmement de notre souveraineté.
- Il découvre aujourd'hui le sujet. Il propose, il confond souveraineté et assujettissement.
- Marine Le Pen, qui qualifie même l'Union européenne de « sérial-pilleur », qui profiterait de chaque crise pour s'arroger davantage de pouvoir.
- Bon, autant vous dire qu'au Rassemblement national, on ne veut pas de défense européenne, si je comprends bien.
- On veut une défense de l'Europe avec des alliances, avec d'autres pays européens, bien sûr.
- Mais on ne veut pas la défense voulue par l'Union européenne, qui nous priverait, justement, de notre souveraineté, de pouvoir décider, justement, de ce qu'on souhaite en matière de défense.
- On considère, nous, que ça doit rester à la charge des gouvernants de chaque gouvernement de pays européen, mais notamment en France, des gouvernements élus par le peuple français.
- Ça doit rester une compétence des contribuables français.
- Ça doit rester une compétence aussi des jeunes français, des soldats français, qui peuvent perdre la vie dans des combats.
- Et en quoi c'est plus le cas, alors ? Si demain, c'est Mme van der Leyen qui n'a été élue, par la présidente de la Commission européenne, qui doit décider de ce qu'on souhaite en matière de défense, c'est inquiétant, parce que parfois, il y a des intérêts français qui, eh bien, sont divergents d'autres pays.
- Et c'est important qu'on garde la main là-dessus.
- C'était d'ailleurs toujours la volonté du général de Gaulle qui disait que la France, c'est avant tout une défense, parce que si on perd ça, c'est le premier des piliers de notre souveraineté.
- Et si juste, je peux terminer.
- On...
- Évidemment que...
- Quand on voit les politiques qui ont été menées dans d'autres secteurs, je pense au plan Juncker en 2014 pour relancer l'économie européenne, on voit 10 ans après, c'était un plan de 300 milliards d'euros, on voit 10 ans après qu'on a la plus mauvaise croissance parmi les grands pays et les grandes zones.
- En Europe, on est à moins de 1% de croissance, quand vous avez 3% de croissance aux États-Unis ou 5% de croissance en Chine, parce que tout ce qui est mis en place par l'Union européenne fait qu'au final, on est dans un long déclin, malheureusement.
- Arnaud Péricard.
- Moi, j'ai du mal à comprendre la position du Rassemblement national et de Marine Le Pen sur le sujet.
- Je la trouve à tout le moins irresponsable, Marine Le Pen, qui aspire à assumer et à assurer peut-être les plus hautes responsabilités de notre pays.
- Je pense qu'elle ne devrait pas dire ça.
- Alors, je suis ravi que vous empruntiez au général de Gaulle, qui est pour le coup quelqu'un qui a tracé le chemin.
- Et j'ai envie de vous dire, enfin, on parle de défense européenne.
- Cette défense européenne, déjà, elle existe un petit peu dans les faits.
- L'OTAN peut...
- Elle peut être considérée, à certains égards, même s'il faut comparaison garder, l'ersat d'une défense européenne.
- Il y a eu dans le passé une brigade franco-allemande.
- Elle était, somme toute, assez symbolique.
- Mais qui peut aujourd'hui critiquer le fait que la Commission européenne décide de mobiliser 800 milliards d'euros pour réarmer nos armées ? Qui peut aujourd'hui penser que la réponse à la crise militaire que nous connaissons en Ukraine n'est pas une réponse concertée et ne peut pas...
Transcription générée par IA