Retranscription des premières minutes :
- Le Rassemblement national est-il en train de dire adieu à la présidentielle 2027, dont au moins le premier tour lui était promis dans les sondages ? C'est la question qu'on va se poser avec nos deux invités. Alexander Nikolic, bonjour. Bonjour à vous.
- Bienvenue sur Sud Radio. Vous êtes le porte-parole du Rassemblement national. Bonjour, Arthur Delaporte.
- Et bienvenue également sur Sud Radio, porte-parole du Parti socialiste.
- Alors effectivement, la question est cache. On est sur Sud Radio. Parlons vrai.
- Le Rassemblement national dit-il adieu ? Est-il en train de dire adieu à la présidentielle de 2027 ? Mais je reviens à cet effet sur notre dernier sondage IFOP fiducial pour Sud Radio.
- 37% des Français seulement pensent que Marine Le Pen, aujourd'hui, pourra se présenter à la présidentielle de 2027.
- Plus d'un sur deux pensent qu'elle ne pourra pas y aller.
- Et vous avez parfois même les suites de ce procès qui laissent des traces.
- La moitié des Français, plus de la moitié, jugent Marine Le Pen malhonnête.
- C'est ce qui ressort de ce sondage. C'est dévastateur, Alexandre Nikolic.
- Non, mais après, elle est toujours donnée, dans le dernier sondage qui a été sorti, le sondage IFOP, elle est toujours donnée même favorite à la présidentielle.
- Au premier tour.
- Elle est donnée à 37% au premier tour, mais elle est donnée également vainqueur au second tour, quels que soient les cas de figure.
- Donc c'est quelque part du jamais vu d'écarter la favorite à l'élection présidentielle par une décision de justice qui n'est pas nécessairement personnelle, ni des emplois fictifs, mais qui se base sur une divergence de point de vue, sur l'utilisation de fonds qui sont alloués à des députés européens, parce qu'il faut quand même préciser les faits, et qui sont ensuite utilisés par le député européen pour défendre ses idées.
- Donc il y a une divergence de point de vue qui concerne aussi d'ailleurs d'autres formations politiques.
- Mais la condamnation qui a été prononcée là, d'ailleurs qui est émise avec des arguments qui sont politiques, puisqu'il juge qu'il y a des faits aggravants, comme notre opposition, aux institutions européennes actuelles, avec l'évocation par exemple d'un risque de récidive, alors que Marine Le Pen n'est même plus présidente du Rassemblement National, ni députée européenne.
- Donc c'est assez étrange de se dire qu'il puisse y avoir un risque de récidive.
- Et puis surtout, on nous prive même du droit de la défense, puisque l'exécution provisoire est justifiée, parce que pendant toute cette période, on s'est défendu.
- Oui, on se défend effectivement de n'avoir absolument pas utilisé ces fonds pour s'enrichir personnellement, ou pour avoir des emplois fictifs.
- Comme c'est le cas pour d'autres.
- Arthur Delaporte.
- Oui, je viens d'observer avec admiration votre talent pour évacuer la question principale.
- Marine Le Pen est-elle jugée malhonnête par les Françaises et les Français ? Et la réponse, c'est que quand on a détourné 4,1 millions d'euros, Marine Le Pen 1,8 millions d'euros, dont à son bénéfice personnel, c'est-à-dire pour le majordome de son père, pour le chauffeur de son père, pour embaucher sa belle-sœur, pour embaucher son compagnon.
- Il y a quand même un certain nombre d'éléments.
- La justice a précisé malgré tout qu'il n'y avait pas d'enrichissement personnel à aucun aspect.
- La justice dit que ça avait permis d'améliorer son train de vie.
- Il n'y a pas d'enrichissement personnel, ce n'est pas venu sur les comptes de Marine Le Pen.
- Mais c'est venu sur à la fois les comptes de son entourage et c'est venu améliorer son train de vie.
- Donc, je suis désolé, mais aujourd'hui, vous pouvez dire ce que vous voulez, Marine Le Pen a sciemment, c'est ce que démontre le jugement, il a mis en place tout un système de redistribution de l'argent européen aux fins de son parti politique et non pas, et à des fins personnelles au sens de son entourage personnel, sa secrétaire personnelle, le chauffeur de son père qui était payé 80 euros brut de l'heure par l'argent du Parlement européen alors que son père n'était plus eurodéputé.
- Excusez-moi, mais je trouve ça un peu problématique et je crois que c'est normal que la justice l'ait dit.
- Petite précaution sémantique, Marine...
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