Retranscription des premières minutes :
- Elle s'élève en ce moment à 3 363 726 875 000, ça défile en direct évidemment, je ne vous compterai pas les euros, les centimes, ça monte encore.
- C'est la dette française, plus de 115% du PIB. On attendait une dégradation, on redoutait une dégradation de la note de la dette française par l'agence de notation Moody's.
- Hier soir, finalement, l'agence s'est abstenue de noter la dette française en raison notamment des tensions internationales en ce moment qui rendent la visibilité compliquée, notamment avec tout ce qu'a déclenché Donald Trump. Alors, est-ce qu'on est condamné à une dégradation à terme ? Est-ce que les tensions internationales peuvent être finalement fatales à la dette française ? On en débat avec nos deux invités. Johan Gillet, bonjour.
- Bonjour.
- Bienvenue sur Sud Radio, porte-parole du Rassemblement National, député du Gard.
- Nous sommes également avec Sylvain Berrios. Bonjour.
- Bonjour.
- Député apparenté Horizon du Val-de-Marne.
- Avant de parler de la dette française, un mot avec vous, Johan Gillet, puisque vous l'avez entendu dans les informations, notamment des manifestations un peu dans toute la France contre, je cite, l'extrême droite et pour défendre l'indépendance de la justice.
- C'est notamment à l'appel de la CGT, du syndicat de la magistrature, de la Ligue des droits de l'homme et de certains groupes politiques qui vous reprochent votre dénonciation du jugement de Marine Le Pen la semaine dernière. Quelle réaction ? Vous n'avez pas de réaction particulière. S'ils ont envie de manifester, qu'ils manifestent.
- Si nous avons envie de critiquer une décision politique qui a été rendue contre Marine Le Pen, nous avons le droit, pardon, libre à chacun de manifester, libre à chacun de dire ce qu'il pense, on est en France.
- Pour reformuler, vous avez critiqué comme politique une décision de justice sur Marine Le Pen.
- Une décision de justice politique.
- Vous avez jugé en tout cas politique.
- Parlons maintenant de la dette française. Ouvre de soulagement ou pas ? On n'a même pas été noté Sylvain Berriot aussi hier soir.
- Ce n'est pas un ouf de soulagement. La dette française est ce qu'elle est. Vous l'avez rappelé à l'instant.
- Elle est monumentale. L'état de la dette et le service de la dette, c'est-à-dire ce qu'on va payer pour rembourser la dette, n'aura jamais été aussi important cette année. On va passer à près de 68 milliards si les prévisions sont tenues.
- C'est-à-dire que ça dépasse même le budget de défense. Donc soulager, non. La dette, elle est là.
- Ce n'est pas une agence de notation qui fait la dette ou qui a fait baisser ou qui a fait monter.
- C'est elle qui fait évoluer les taux d'intérêt. Et si la note baisse, concrètement, ça coûte de plus en plus cher à l'État de s'en donner.
- Oui, concrètement, ça coûte de plus en plus cher. La situation du monde fait que je crois qu'on n'en est plus à attendre ces notations.
- On en est à attendre une action ferme pour redresser et remettre en ordre les comptes publics.
- Une action ferme pour vous aussi, Yohann Gillet ? C'est nécessaire. La situation, elle est catastrophique. Il faut quand même rappeler les chiffres.
- 3 450 milliards de dettes à la mi-mars. C'est 50 000 euros par Français.
- Et les prévisions, c'est 300 milliards supplémentaires pour 2025. C'est considérable.
- Et aujourd'hui, on emprunte d'ailleurs plus cher que l'Allemagne. Et puis, il y a un véritable danger, c'est la charge de la dette.
- Autrement dit, le paiement des intérêts qui, à l'horizon 2030-2035, pourrait plus que doubler.
- On passerait de 55 milliards par an à plus de 150 milliards par an.
- Ce qui ferait du service de la dette, de très loin, le premier ministère de l'État.
- Tout à fait. Et on est dans une situation dramatique.
- On a l'impression que personne ne prend conscience des choses.
- Enfin, nous, au Rassemblement national, nous dénonçons la situation depuis bien longtemps.
- Nous alertons, nous disons qu'il y a urgence à inverser la tendance, à faire des économies du train de vie de l'État.
- Et les autres partis politiques disent qu'effectivement, il y a un problème, mais n'agissent pas et ne vont pas dans notre sens quand nous proposons, nous, concrètement, de...
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