Retranscription des premières minutes :
- Bonjour, François-Olivier Gisbert. Bonjour, Laurence.
- Écrivain, éditorialiste au point. Bonjour, Yoann Gellé.
- Bonjour, Laurence. Bonjour, François. Bonjour, aux auditeurs.
- Bonjour, Yoann.
- Oh, il a la pêche, François-Olivier Gisbert, avec Yoann Gellé, journaliste politique.
- Alors, laïcité à géométrie variable. La laïcité, c'est la séparation des Églises et de l'État, à l'approche d'ailleurs des 120 ans de la loi de 1905.
- La laïcité impose une obligation d'indifférence à l'égard de toutes les religions.
- Voilà quelques déclarations par-ci, par-là de voix à gauche, et notamment d'Alexis Corbière.
- Votre avis sur le sujet, François-Olivier Gisbert ? Écoutez, ça me choque pas. J'étais un peu plus gêné quand Emmanuel Macron a fait un discours à l'intérieur de la cathédrale Notre-Dame au moment de sa réouverture.
- Là, je trouvais que, bon...
- Déroger quand même un principe.
- Là, c'est un peu différent, parce que c'est pas forcément...
- Comment dire ? C'est pas religieux qui est honoré.
- C'est quand même pas... C'est pas l'événement des événements.
- Et surtout, il faut jamais oublier, c'est ce qui fait, ce qui explique d'ailleurs ce qu'on peut appeler à la fois l'émotion, le recueillement, etc.
- Le pape, il représente la chrétienté. Il représente, oui, la première religion du monde.
- La chrétienté, c'est la première religion du monde.
- Alors, c'est pas l'Église catholique seule, puisque l'Église catholique seule, c'est 1,4 milliard de fidèles.
- Mais quand vous rajoutez les protestants, les évangélistes, et puis les anglicans, et encore les arméniens et les orthodoxes, bien sûr, qui sont très puissants, vous arrivez au chiffre quand même énorme de plus de 2 milliards, 2,2 milliards.
- Et là, ça veut dire... Comment dire ? On peut pas faire abstraction de ça.
- Et ça, je pense que...
- C'est ce qu'il faut avoir en tête avant de s'indigner.
- Non, mais la France ne l'a pas fait pour Benoît XVI ni pour Jean-Paul Ier, par exemple.
- C'était pas automatique.
- Benoît XVI, excusez-moi, il n'est pas mort en tant que pape.
- Et c'est vrai que Jean-Paul II, ça n'a pas été fait.
- Jean-Paul Ier.
- Franchement, on ne l'aurait pas fait, j'aurais pas été choqué.
- Je vous dirai les choses franchement.
- On le fait, je ne suis pas choqué non plus.
- Bon, ben voilà. Choqué, pas choqué.
- Le discours à la cathédrale, dans la cathédrale Notre-Dame, d'un président de la République, j'avoue que ce n'était pas tout à fait...
- Je trouvais ça dérogé à la règle de la laïcité.
- La laïcité à laquelle je suis très attaché.
- Yoann Gélé.
- Bon, d'abord, est-ce que le président de la République a le droit de le faire ? Il a le droit de le faire.
- C'est-à-dire que dans les textes, rien ne stipule qu'on n'aurait pas le droit de mettre un drapeau en berne pour des événements.
- C'est à la discrétion du président de la République.
- La seule obligation, vous le savez, c'est quand un chef d'État français décède.
- Et là, on doit obligatoirement mettre le drapeau en berne.
- Mais sinon, il n'y a pas de règle.
- Donc, sur le plan, tout simplement, de la loi, de la législation, il a le droit de le faire.
- Ensuite, soyons pas naïfs.
- Et soyons pas naïfs pour, j'ai envie de dire, toutes les parties politiques qui s'expriment dans cette affaire.
- Ça me présente pour moi trois choses.
- D'abord, une opportunité.
- Une opportunité parce que c'est l'occasion, par exemple, pour les gens de gauche, de pousser la religion du côté la moins conservatrice possible.
- En soutenant, en marquant l'événement du décès de ce pape, eh bien, ils ont conclu...
- « Courage, l'Église catholique a s'abandonné à la partie la plus progressiste d'elle-même. » Pour la droite, c'est une opportunité aussi.
- C'est le moment de réaffirmer les racines chrétiennes de la France et de les réancrer dans leur obsession politique de rappeler cet héritage.
- C'est aussi une opportunité géopolitique puisque c'est l'occasion de la rencontre des grands de ce monde.
- Et on sait que cet enterrement va être le lieu de rendez-vous et les coulisses aussi de grandes discussions.
- Opportunité, mais aussi opportunisme.
- Parce qu'il y a là-dedans de l'électoralisme.
- On a vu cette année, et les politiques le savent bien, qu'il y a eu une explosion des baptêmes en France.
- Plus de 50% par rapport à...
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