Crimes, délits et vies brisées : plongée au coeur de la justice et de la nature humaine
"Qu'est-ce que les faits divers nous disent de la nature humaine ? L'avocate pénaliste Caty Richard, dont le nom reste lié aux affaires du violeur de la Sambre, du Barbe-bleue de l'Essonne, de Jonathann Daval, le curé crucifié, a beaucoup vu et beaucoup vécu, loin du parisianisme des ténors". On parle de son livre "Crimes, délits et vies brisées ; plongée au coeur de la justice et de la nature humaine" (éd. Albin Michel).
Les invités
Du lundi au jeudi, André Bercoff donne la parole à des écrivains pour parler de leur nouveau livre et vous donne la parole pour réagir en direct avec notre invité. À retrouver sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 2 premières minutes de votre émission :
"Comment décide-t-on de changer de carrière entre gynécologue obstétricienne ou sage-femme et avocate pénaliste ?"
13h02 sur Sud Radio, l'heure pour nous de vous présenter ce Face à Face. Aujourd'hui, Philippe David, vous recevez Cathy Richard, avocate et surtout auteur de ce livre « Crimes, délits et vies brisées plongées au cœur de la justice et de la nature humaine ». C'est aux éditions Albin Michel.
Philippe David : Un livre coécrit avec Catherine Siguret. Caty Richard, bonjour.
Caty Richard : Bonjour Philippe David.
Philippe David : Alors vous êtes avocate, vous avez plaidé dans de nombreuses affaires, parmi celles-ci, parmi les plus sordides, souvent pour les victimes. Que ce soit dans l'affaire du violeur de l'Assemblée, Jonathann Daval. Et vous commencez votre livre par ces mots. C'est un livre passionnant, je le dis. « Mon rêve, c'était de faire naître des enfants à la place j'en enterre » . Comment décide-t-on de changer de carrière entre gynécologue obstétricienne ou sage-femme et avocate pénaliste ?
"L'avocature m'a choisie."
Caty Richard : J'ai toujours été partagée entre les deux. C'est-à-dire, j'adorerais les bébés. J'avais une passion pour les bébés. Mais aussi, j'avais une passion pour, d'abord, les faits divers et puis l'idée du juste, de la justice. Et puis, je l'ai réfléchi et puis je me suis dit que je choisissais, alors à l'époque, je me choisissais d'être juge pour enfant. C'est ce que je voulais, être juge pour enfant. Et puis, je me souviens qu'en troisième, je m'étais justement dit, puisque je ne ferais pas naître des bébés, je vais faire mon stage en maternité. Donc en troisième, j'avais fait un stage en maternité pour après me dire, ben non, je sais, je vais continuer dans la justice, essayer d'être juge des enfants. J'avais eu une grande idée de ce qu'était un juge des enfants. Et puis finalement, non seulement je ne suis pas devenue juge des enfants, mais même pas magistrat du tout. Et j'ai choisi, enfin, ou plutôt l'avocature m'a choisie.
Philippe David : Alors, vous écrivez, je vous cite, que « toute belle affaire criminelle où les affects ne sont en jeu m'aimentent ». Vous mettez des guillemets aux mots belles. Qu'est-ce qu'une belle affaire criminelle ? Une affaire qui marque l'opinion publique ?
Caty Richard : En fait, je ne suis rien d'autre qu'une partie de l'opinion publique. Donc une affaire qui va me marquer forcément. Mais il faut savoir une chose, c'est que parfois il y a des affaires qui ne sont pas du tout médiatiques et qui pour moi sont des belles affaires. (...)