Par Philippe David
avec Marie-Claire Carrere-Gee, Alexis Lévrier
La liberté de la presse est-elle en danger ?
Après que le Conseil d'État a sommé l'Arcom de mieux encadrer Cnews, notamment en matière de pluralisme, de nombreuses personnalités sont montées au créneau, dénonçant une attaque vis-à-vis de la liberté d'expression et de la presse. En réaction à cette situation, Roch-Olivier Maistre, le président de l'Autorité de régulation des médias, a tenu à rappeler que "l'Arcom n'est pas la police de la pensée". On en parle avec Marie-Claire Carrere-Gee, sénatrice de Paris et Alexis Lévrier, historien des médias.
Les invités
Du lundi au jeudi, André Bercoff donne la parole à des écrivains pour parler de leur nouveau livre et vous donne la parole pour réagir en direct avec notre invité. À retrouver sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 2 premières minutes de votre émission :
"La liberté d'expression est-elle en danger ?"
13h02 sur Sud Radio, l'heure pour vous de retrouver le face-à-face aujourd'hui. Philippe David, vous recevez non pas un mais deux invités, on est ravis d'avoir autour de la table Alexis Lévrier, historien des médias et surtout auteur de ce livre « Jupiter et Mercure, le pouvoir présidentiel face à la presse ». C'est aux éditions Le Petit Matin. Bonjour à vous. (Bonjour.) Et nous avons aussi Marie-Claire Carrere-Gee, sénatrice de Paris qui a déposé une proposition de loi visant à garantir la liberté éditoriale des chaînes d'infos et le libre choix des intervenants. Bonjour à vous. (Bonjour.)
Philippe David : Oui, puisque l'attaque contre Cnews du Conseil d'État suite à la demande de reporters sans frontières a fait couler et continue de faire couler beaucoup d'encre, au point qu'une proposition de loi était déposée au Sénat par la sénatrice à l'air Marie-Claire Carrere-Gee pour modifier la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication et garantissant la liberté éditoriale des services de communication audiovisuels privés. Alors que dit la loi dans ce domaine ? Est-ce que le Conseil d'État n'a pas ouvert une boîte de Pandore ? Est-il réaliste de marquer politiquement chaque chroniqueur ? Est-ce que cela devrait s'appliquer à tous les médias ? La liberté d'expression est-elle en danger ? Vous voulez poser nos questions à nos débateurs et à vos débateurs selon les vôtres ? Appelez-nous au 0826 300 300. On va commencer avec vous Marie-Claire Carrere-Gee. Rappelez-nous ce que dit la loi de 1986.
Marie-Claire Carrere-Gee : La loi de 1986, c'est une loi de liberté pour la communication électronique audiovisuelle et c'est une loi qui édite les principes selon lesquels doivent fonctionner à la fois les chaînes privées qui en 1986 étaient beaucoup moins nombreuses qu'aujourd'hui.
"La liberté d'expression, article 11 de la déclaration des droits de l'homme."
Philippe David : Il y en avait trois en tout, Canal Plus, La Cinq, Feu La Cinq de Berlusconi et TV6 à l'époque, c'était même pas M6.
Marie-Claire Carrere-Gee : Aujourd'hui on en a 23. Donc c'est plus trop le même paysage, mais donc les chaînes privées d'une part et les chaînes publiques.
Philippe David : Bien dans le micro.
Marie-Claire Carrere-Gee : C'est un espace, les chaînes audiovisuelles, c'est un espace de liberté d'expression encadré bien sûr, la liberté d'expression, article 11 de la déclaration des droits de l'homme, encadré par la loi et la loi prévoit pour les chaînes privées et pour les chaînes publiques : (...)