Face à face exclusif avec le journaliste Laurent Joffrin !
Liberté des médias, liberté d'expression, journalisme et opinion... on en parle avec le journaliste Laurent Joffrin dans un face à face exclusif !
Les invités
Du lundi au jeudi, André Bercoff donne la parole à des écrivains pour parler de leur nouveau livre et vous donne la parole pour réagir en direct avec notre invité. À retrouver sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 2 premières minutes de votre émission :
"C'est règlement à "OK corral" en ce moment, et que c'est très difficile aussi de faire valoir la liberté d'expression."
Alexis Poulin : Bonjour, Merci d'être au micro de Sud Radio, alors je voulais avoir un journaliste de votre Trump, avec la carrière que vous avez; pour parler un peu de l'état de la presse dans ce pays, parce que ça tire dans tous les sens, on a l'impression que c'est règlement à "OK corral" en ce moment, et que c'est très difficile aussi de faire valoir la liberté d'expression. Vous avez été, par exemple, pendant longtemps à CNews, dans l'émission de Pascal Praud, qui est CNews aujourd'hui sous les feux de la critique, avec Reporters Sans Frontières, une organisation censée défendre les journalistes qui voudraient censurer ou attaquer... Censurer ou défendre les journalistes. Voilà, mais bon, on peut se poser la question, attaquer CNews, et vraiment, vous, quand vous y étiez, enfin vous êtes parti de CNews, déjà peut-être vous pouvez nous dire pourquoi, qu'est-ce qui c'est ?
Laurent Joffrin : Moi j'ai parti pour une raison précise, c'est que le groupe Bolloré a pris le contrôle du journal du dimanche, et a transformé complètement sa ligne éditoriale, ce qui a provoqué le départ de la plupart des journalistes. Et moi j'ai dirigé des quotidiens. Et ma philosophie est totalement à l'envers de ça. Moi j'ai été désigné cinq fois par des actionnaires, mais à chaque fois, ça a donné lieu à un vote. Des journalistes. journalistes. Et donc j'ai été élu en quelque sorte cinq fois. Et si j'avais pas été élu, je me serais soumis au résultat. Là, il y a eu un vote au JDD, il y a eu 95% de gens contre. C'était Geoffrey Lejeune qui a été nommé à la tête. Le propriétaire, que ce soit celui-là ou un autre, ça aurait été pareil. Mais le propriétaire est passé outre et il a maintenu sa nomination. Donc ça m'a paru totalement contraire à ce que je pensais moins. Et étant à CNews, c'était difficile de le critiquer, parce qu'il est difficile d'être sur une télévision et de critiquer directement son patron. Donc il m'a semblé nécessaire de reprendre un peu plus de liberté de parole et donc de cesser d'apparaître à CNews.
Alexis Poulin : Vous pensez aujourd'hui que les critiques à l'encontre de CNews sont fondées, notamment ce qu'on a entendu de la part du dirigeant actuel de reporter. (...)