Sa Majesté le maïs : explications avec Sylvie Brunel.
"Adulée à travers le monde, où elle ne cesse de progresser, la culture du maïs régresse en Europe, qui en est devenue la première importatrice mondiale, avec la Chine. Pour nourrir l'humanité en quête d'aliments de qualité, préserver les sols, la biodiversité et le climat, aucune plante n'égale pourtant la céréale des Dieux, pilier des civilisations amérindiennes, aliment anti-famine des pauvres !". On en parle avec Sylvie Brunel, auteure de "Sa Majesté le maïs" publié aux éditions du Rocher.
Les invités
Du lundi au jeudi, André Bercoff donne la parole à des écrivains pour parler de leur nouveau livre et vous donne la parole pour réagir en direct avec notre invité. À retrouver sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 2 premières minutes de votre émission :
"C'est la Marie Curie de l'environnement."
André Bercoff : Sylvie Brunel, alors effectivement, on a toujours plaisir à la recevoir. Elle fait des livres, je dirais, elle fait des livres passionnants sur l'agriculture, sur la terre, je rappelle quand même, elle est non seulement écrivain géographe, elle a été ancienne présidente d'Action contre la faim, elle a été professeure de géographie à la Sorbonne, elle a écrit énormément de livres sur la sécurité alimentaire, le développement durable, etc. Traduite partout, Sylvie Brunel, c'est la Marie Curie de l'environnement.
Sylvie Brunel : Non, de l'agriculture. De l'agriculture.
André Bercoff : Je dis alimentaire, mon cher Watson. Alors, Sa Majesté, le maïs. Alors, Sylvie Brunel, évidemment, on vient de sortir et on a eu du salon de l'agriculture, et on a vu tout ce qui s'est passé, les manifestations, les protestations, on va faire ceci, on va faire cela. Certains disent c'est très bien, on est satisfaits, d'autres pas du tout, ils continuent le combat, et on sent en tout cas, moi je suis allé au salon de l'agriculture comme vous, vous êtes allé sûrement plus que moi, mais on a senti, on a eu une espèce de rage, il y a vraiment une colère entrée, quelquefois pas entrée, d'un certain nombre de paysans d'agriculteurs. Quelle est votre analyse de ce qui se passe en ce moment, pas seulement en France, mais dans toute l'Europe ?
Sylvie Brunel : Alors, ça fait des années que les agriculteurs disent, on manque de respect, les gens ne nous respectent plus, ils ne reconnaissent plus notre travail, notre rémunération est insuffisante, la concurrence est déloyale, donc il y a eu cette colère qui s'est manifestée d'abord avec les GIA, vous savez qui a renversé les panneaux, on marche sur la tête, il y a eu la grande manifestation viticole de Narbonne le 25 novembre dernier, parce que les agriculteurs disaient arrêtez la concurrence terrible, on s'en sort plus, et on peut dire que le gouvernement, non seulement Gabriel Attal mais tous les ministres, le maire, Fesneau, Béchu se sont mobilisés pour dire aux agriculteurs, nous vous avons entendus.