Par André Bercoff
avec Dora Moutot, Marguerite Stern
Transmania : enquête sur les dérives de l'idéologie transgenre.
"C’est l’histoire de l’un des plus gros casses conceptuels du siècle que nous allons te raconter : l’idéologie transgenre est en train de s’infiltrer dans toutes les sphères de la société. Elle se présente comme un simple mouvement pour les droits d’une minorité opprimée, pourtant, derrière les paillettes, se trouve un projet politique néfaste qui s’apprête à bouleverser notre rapport au réel…". On en parle avec Dora Moutot et Marguerite Stern, co-auteures de "Transmania. Enquête sur les dérives de l'idéologie transgenre" (éd. Magnus).
Les invités
Du lundi au jeudi, André Bercoff donne la parole à des écrivains pour parler de leur nouveau livre et vous donne la parole pour réagir en direct avec notre invité. À retrouver sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 2 premières minutes de votre émission :
"Non, mais c'est intéressant qu'on interroge tous nos propres stéréotypes autour de la table."
André Bercoff : Alors c'est intéressant parce que ça me rappelle une phrase de Prévert qui disait il y a des gens qui dansent pour entrer en trans, il y a des gens qui entrent en trans sans danser, ce phénomène s'appelle la transcendance", vous il y a des gens qui entrent en trans pour se donner du genre, et vous avez baptisé ça le transgenre, la transmania, très intéressant, moins rigolote que la star mania, mais quelque part beaucoup plus instructive, on en parle tout de suite. Et on parle de quoi, et alors là je vous ai réservé un morceau de choix qui dure très rapide, c'était il y a quelques années dans l'émission Arrêt sur image de Daniel Schneidermann, il recevait un groupe, je ne dirais pas plus un groupe, écouter vraiment c'est culte, et ça vaut son pesant.
"Vous n'êtes pas un homme ? Ah non, non, je ne sais pas ce qui vous fait dire que je suis un homme, mais je ne suis pas un homme. Votre apparence ? Ah bon, il ne faut pas confondre identité de genre et expression de genre, sinon on va déjà mal partir. Alors, excusez-moi. Non, non, je suis non-binaire, donc ni masculin ni féminin, et je veux juste qu'on me genre comme un homme. Comment vous définissez-vous ? Comme non-binaire. Comme non-binaire ? D'accord, mais ni masculin ni féminin. C'est ça. Ça ne résout pas le problème des femmes sur le plateau. Ça ne résout pas le problème des femmes sur le plateau, mais ne dites pas qu'il y a quatre hommes sur le plateau, et c'est pas très agréable. Non, non, non, mais je suis désolé si je vous ai offensé, mais... On voit aussi que le plateau est très blanc aussi. Non, notre collectif Stop Opinion Washing, d'ailleurs, est mené par... Il va nous dire qu'il n'est pas blanc. Ben non. Ben, c'est-à-dire ? Ben non, je suis à moitié libanais. D'accord, mais... Non, mais c'est... Non, mais c'est intéressant qu'on interroge tous nos propres stéréotypes autour de la table, parce que sans même avoir posé la question « vous supposez que je suis un homme », seulement par mon apparence, vous estimez que je suis blanc. Donc en fait, je pense que, justement, c'est très intéressant. La frontière de nos propres stéréotypes."
André Bercoff : Et ben voilà, c'est ce qu'on va faire pendant une heure avec Dora Moutot et Marguerite Stern. Nous allons interroger nos propres stéréotypes. On va surtout interroger et décrypter le délire qui amène à ça. (...)