Entretien avec l'essayiste et spécialiste en relations internationales Driss Ghali !
André Bercoff reçoit Driss Ghali pour parler de l'état actuel du monde et ses conséquences sur la France.
Les invités
Du lundi au jeudi, André Bercoff donne la parole à des écrivains pour parler de leur nouveau livre et vous donne la parole pour réagir en direct avec notre invité. À retrouver sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"Il vaut mieux aujourd'hui être islamiste qu'être de droite en France."
André Bercoff : Et qui vient d'écrire, Driss Ghali, qui vient d'écrire "de la diversité au séparatisme" qui paraît aux éditions Complicité, mais que vous pouvez tout à fait trouver sur internet, en PDF, sur drissghali.com, "de la diversité au séparatisme". Et on a entendu, juste avant les informations, ce que donnait aujourd'hui la diversité et le séparatisme quand il consistait à s'insulter parce qu'on est de telle couleur, de telle ethnie, de telle religion, de telle origine, etc. Sous-chien ou pas sous-chien, etc. Ça devient, j'allais dire, presque une espèce de très triste mantra, un peu partout en France notamment, mais ailleurs. Et Driss Ghali, dans votre livre, "de la diversité au séparatisme", vous dites, il y a un éléphant dans la salle, que personne ne voit, comme toujours, quand il y a un éléphant, évidemment, qu'on n'a pas envie de voir. Vous voulez dire, il y a un peuple diasporique qui est en train de s'installer en France, qui sont une espèce d'assemblée des diasporas, qui, même si elles sont minoritaires, donnent le là. En quoi elles donnent le là ?
Driss Ghali : Elles donnent le là parce que, démographiquement, elles sont dynamiques. Par les naissances et par les arrivées. Elles donnent le là parce que les minorités admises à s'exprimer sur les grands médias portent certaines de leurs revendications.
André Bercoff : Les woke etc.
Driss Ghali : Finalement, il vaut mieux aujourd'hui, entre guillemets, "être islamiste qu'être de droite en France." On risque beaucoup moins de choses.
André Bercoff : C'est mieux vu, quoi, effectivement.
"Ce sont les associations de droite qui tuent, tabassent, égorgent, etc."
Driss Ghali : C'est mieux vu parce qu'on a toujours, oui, la virilité de l'islamiste est toujours mieux vécue que la virilité du patriote. Et aux yeux, à mon avis, du ministère de l'Intérieur, moi, j'attends la dissolution des frères musulmans. Par contre, les organisations de droite sont dissoutes chaque semaine. Dès qu'il y a un fait divers en France, commis souvent par un type sous OQTF, c'est toujours une association de droite qui dissoute la semaine suivante. C'est une logique bizarre. Parce que Beauvau...
André Bercoff : Et chacun sait que ce sont les associations de droite qui tuent, tabassent, égorgent, etc. Il n'y a pas de problème.
Driss Ghali : Je sais que tous les leaders de gauche, les intérêts de gauche, sont bien sûr protégés par la police française à cause des menaces de droite. Évidemment, je plaisante. Donc, il a le vent en poupe. Il a aussi le vent en poupe parce qu'il est largement attiré par l'islam. Et l'islam a le vent en poupe. En France, on a du mal à l'admettre parce qu'on est tellement laïque qu'on est devenu, j'allais dire, ignorant du fait religieux.
André Bercoff : Oui, les religions, ça n'existe pas. C'est pas intéressant.
Driss Ghali : C'est fini. C'est vieux, c'est archaïque. Ça finira par se dissoudre devant Marianne et devant la laïcité et l'Eurovision. Non, l'islam est une hyperpuissance. À mon avis, aussi puissante. Et je le dis en tant que musulman, aussi puissante que le capitalisme. (...)