Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le face-à-face. Aujourd'hui, André Bercov, dans son face-à-face, reçoit Nicolas Pouvron-Monti, cofondateur de l'Observatoire de l'immigration et de la démographie d'ici. Et ensemble, ils vont essayer de faire un véritable état des lieux de l'immigration.
- Nicolas Pouvron-Monti, bonjour. Bonjour. Merci d'être là. Effectivement, on a beaucoup parlé d'OQTF, mais c'est bien au-delà de l'OQTF qu'on peut poser la question. Et vraiment, on va essayer de la poser. D'ailleurs, vous la posez vous-même. Marie l'a rappelé, vous êtes cofondateur de l'Observatoire de l'immigration et de la démographie. Au fond, aujourd'hui, on voit très très très bien la polémique. Alors c'est intéressant.
- Vous avez vu que Bruno Retailleau s'est permis de dire que l'immigration n'était pas forcément une chance pour la France, ce qui a provoqué une hire de la partie des adversaires en disant « Ça y est, c'est l'extrême-droite ». Voilà. On ne peut pas en fait polémiquer tranquillement ou parler tranquillement de quelque chose sans qu'il y ait l'étiquette. Donc nous, on n'est pas dans la valse des étiquettes. On va essayer de parler du problème de l'immigration.
- Et d'abord, je voudrais vraiment commencer par ça.
- La première polémique, rapidement quand même, Nicolas Pouvremonti, c'est que certains disent, au fond, le mouvement migratoire, au sens d'ailleurs général du terme, qu'il soit européen ou extra-européen, mais on va surtout parler après de l'immigration extra-européenne, existe véritablement depuis quand je parle de mouvements de masse.
- Enfin, de mouvements de masse, je ne dirais pas critiques, mais mouvements collectifs importants.
- En tout cas, pour ce qui relève de l'immigration extra-européenne en France.
- En Europe, le vrai point de démarrage est vraiment à dater de ce qu'on appelle l'étreinte glorieuse, les années 50-60, avec d'abord une immigration en provenance d'Algérie, pour l'essentiel, qui, sur sa première partie dans les années 50, ne relevait pas strictement d'une immigration, puisqu'il s'agissait de départements français.
- C'est un phénomène que la France a été parmi les premiers pays européens à connaître, à peu près en même temps que le Royaume-Uni, d'ailleurs.
- Ça a été les deux premiers pays européens concernés par le phénomène. Et c'est ensuite une dynamique migratoire qui s'est élargie à l'ensemble du continent européen, en tout cas dans sa partie occidentale.
- Et qui s'est accélérée au cours des décennies qui ont suivi, en se décorrélant de plus en plus de toute logique économique.
- C'est-à-dire que dans l'étreinte glorieuse, il y a évidemment un enjeu de recours à la main-d'œuvre, un enjeu de pourvoir des postes dans des industries qui sont en pleine croissance.
- Depuis les années 70, il y a eu un vrai moment de rupture, non seulement quantitatif, mais on pourrait aussi dire qualitatif.
- Par là, j'entends le relatif au motif d'immigration. On est passé progressivement d'une immigration dictée par des impératifs économiques, plus ou moins bien compris, mais qui pouvaient être entendus, à une immigration largement sortie du contrôle du politique, régie d'une part par les conventions internationales sur l'asile, le droit européen...
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