Retranscription des premières minutes du podcast :
- « Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le face-à-face. » Aujourd'hui, pour le face-à-face, André Bercov reçoit Serge Federbüch, haut fonctionnaire et essayiste pour son dernier livre « Le sabre et l'esprit » aux éditions de Passy.
- « Et qui a dit, il n'y a que deux puissances au monde, le sabre et l'esprit ? J'entends par l'esprit les institutions civiles et religieuses.
- À la longue, le sabre est toujours battu par l'esprit.
- » Un certain Napoléon Bonaparte.
- Est-ce vrai ? Est-ce que le sabre est toujours battu par l'esprit ? On va en parler avec Serge Federbüch. Bonjour.
- Bonjour André.
- Alors, j'ai lu ce livre avec beaucoup d'intérêt, parce que vous prenez justement de la distance, et de la distance et de la réflexion bien sûr, donc comprend le nouveau des ordres mondiaux, ça vient de paraître aux éditions de Passy.
- Et vous prenez le temps, et ce que j'ai aimé notamment dans ce livre, il y a eu beaucoup d'essais pour comprendre le monde, et il y en a encore, avant de le changer, si on peut encore le changer.
- Mais vous avez remonté très loin, vous avez remonté à l'Empire Irico-Romain, vous avez remonté effectivement à un certain nombre de civilisations, vous avez remonté à l'île de Pâques et d'autres, et c'est très intéressant parce que vous relativisez, vous montrez que les choses dont on parle aujourd'hui, qui apparaissent comme des bouleversants du jamais vu, ont existé.
- Oui.
- Ok.
- OK.
- Alors, j'ai essayé effectivement d'y voir un peu, c'est né d'une frustration, j'ai essayé d'y voir un peu plus clair dans...
- dans le brouillard des faits, les polémiques et le fait qu'on a du mal aujourd'hui à comprendre ce qui se passe.
- Avant, on avait un clivage très clair ou assez simple entre l'Est et l'Ouest, le communisme, le capitalisme, droite et gauche, et puis tout se brouille, tout se mélange et tout ça fait que, comme on comprend mal, on est plus mal placé aussi pour agir, pour réagir et pour faire de la politique, dans le fond.
- Donc, j'ai posé, en tout cas, l'hypothèse que ce qui explique beaucoup de désordre actuel, si ce n'est la quasi-totalité, c'est la confrontation entre ce qu'on appelle l'État-providence, un État qui, dans des pays, cherche à protéger ses citoyens contre les aléas de l'existence quotidienne.
- On le voit tous les jours aujourd'hui.
- Par exemple, les difficultés au Parlement à réduire les dépenses publiques, elles sont liées à ça.
- Elles sont liées au fait que l'État cherche à protéger les citoyens.
- Et puis, la mondialisation, autre phénomène contemporain.
- Et je me suis rendu compte, en fait, qu'en réalité, cette opposition, elle est...
- Elle est plurimillénaire.
- C'est-à-dire que depuis l'origine des civilisations, comme on dit, des cités, eh bien, il y a la cohabitation difficile, mais en même temps fertile, entre des systèmes qui protègent ceux qui y adhèrent, leur population, et en même temps, l'ouverture à l'extérieur.
- Et de montrer comment tout ça, en fait, aboutit...
-...
Transcription générée par IA