Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le face-à-face.
- Et aujourd'hui dans le face-à-face, André Bercov reçoit Agnès Naudin, auteur de Chiara, des illusions, aux éditions Héraclès Éditions.
- Agnès Naudin, bonjour.
- Bonjour.
- Alors c'est bien, vous venez de quitter votre campagne, on va en parler un peu.
- Justement, on en parlait avec Philippe Grégoire de ce qui se passe avec les agriculteurs, mais je voudrais revenir, parce qu'on se connaît, on vous a déjà reçu et toujours avec plaisir, vous avez été pendant trois ans au sein d'une brigade des mineurs en région parisienne, c'est bien ça ? Tout à fait.
- Et vous en avez parlé, vous étiez venu nous en parler, d'ailleurs vous aviez écrit un livre à ce sujet.
- Même trois.
- Même trois, c'est vrai, c'est vrai.
- Et donc, vous aviez parlé du drame que c'était, des moyens qu'il y avait, etc.
- Et puis vous avez été suspendu, pourquoi ? Alors c'est un peu plus compliqué que ça, et ça n'a pas de lien particulier avec...
- Avec les livres, je sais.
- Voilà, si, ça a un lien avec les livres.
- Aujourd'hui je suis suspendu, mais j'ai été révoqué pendant un an pour violation du secret professionnel, parce que j'ai raconté dans ces livres-là des histoires qui étaient encore en cours d'instruction.
- Donc ça n'a pas de lien, on va dire, direct avec mon activité en tant que policière, mais plutôt en tant qu'écrivaine.
- Mais vous voulez dire que c'est illégal de parler...
- Vous voulez dire que c'est illégal de parler de faits ou de drames en cours d'instruction, ou c'est pour ça qu'on vous a...
- Ah bah oui, ça c'est la loi, il y a un code de procédure pénale, et l'article 11, les enquêtes en cours d'instruction, elles sont... il y a une confidentialité, il y a un secret qui s'impose pour tous les acteurs de cette procédure-là.
- D'accord.
- Et je pensais avoir fait le nécessaire pour justement rendre anonymisé tout, etc. dans le livre.
- Manifestement, c'était pas le cas.
- Après, je crois...
- J'ai pas toute la jurisprudence, mais je pense que je suis la seule fille de France à avoir été révoquée, c'est-à-dire la sanction la plus lourde dans le cadre de la fonction publique, pour des faits de violation du secret professionnel, qui est une infraction que toute la sphère judiciaire commet tous les jours, quels que soient les niveaux.
- Et on connaît le nombre de publications, de journaux, qui sont alimentés presque uniquement par des juges et des policiers.
- Voilà, et donc effectivement, les médias...
- Ce sont les premiers receleurs du secret de l'instruction.
- Mais c'est vrai que quand je l'ai écrit, je savais qu'il y avait un risque.
- J'ai pensé vraiment faire tout ce que j'avais pu prendre, tous les conseils, faire les relectures qu'il fallait pour que ça passe.
- Voilà, ça n'est pas passé.
- C'est encore en cours, parce que j'ai été condamnée en première instance en mai 2023.
- Et c'est sur ça qu'ils se sont...
- C'est de cette condamnation...
Transcription générée par IA
