Retranscription des premières minutes du podcast :
- Calos, créateur de vêtements, bijoux et accessoires français.
- Soutenez l'artisanat patriote et offrez un cadeau qui a du sens sur calos-france.com.
- Calos présente...
- Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
- Comment le philosophe Antonio Gramsci définissait la crise ? Il disait que la crise, c'est lorsque le vieux n'est pas encore mort et que le jeune n'est pas encore né.
- Est-ce qu'on est à ce stade ? C'est-à-dire, ce qui est intéressant dans votre livre, Jacques Sapir, je le rappelle, je le recommande, la fin de l'ordre occidental, avec un point d'interrogation, aux éditions Perspective Libre.
- Ça, c'était votre prudence, mais effectivement, on peut se poser la question.
- Est-ce qu'on assiste, en fait, à l'émergence d'un système économique, monétaire, financier, mais par conséquence géopolitique, actuellement ? Est-ce qu'on peut dire, déjà, qu'on est dans ce stade ? Dans cette démarche-là, dans cette marche-là ? Oui, il y a très nettement une émergence d'un système alternatif.
- La question qui est posée maintenant, et dont on n'a pas encore la réponse, c'est de savoir, est-ce que ce système va se construire contre les restes du système occidental, qui pourrait se replier sur lui-même et dire, voilà, nous existons, nous, vous, vous existez, et on essaye d'avoir le moins de contact les uns avec les autres, ou bien, est-ce que le système qui est en train de se constituer va progressivement s'étendre et englober, et finir par englober le système occidental ? En réalité, d'un point de vue économique, ce n'est que le retour à la situation que l'on avait au XVIe et au XVIIe siècles.
- Au XVIe et au XVIIe siècles, le PIB, enfin l'équivalent, si on le recalcule maintenant, de l'Europe occidentale, ne devait représenter que le tiers, peut-être le quart seulement, du PIB.
- De la Chine et de l'Inde.
- Au XVIe et au XVIIe siècles.
- Tout à fait. En fait, ce qui est anormal, si on regarde les choses en longue période, c'est la période qui va, grosso modo, de 1750 à l'an 2000, donc c'est 250...
- C'est presque trois siècles, quoi.
- Oui, à peu près trois siècles, où l'Europe occidentale, pour des raisons historiques, pour des raisons technologiques, etc., a occupé le devant de la scène avec, en réalité, une population très faible.
- Et après, les États-Unis.
- Et après, les États-Unis sont venus.
- Mais ça, ça peut paraître, au niveau historique, une anomalie.
- Alors, si on est en train de corriger cette anomalie, il vaut mieux qu'on s'en rende compte.
- Parce que, évidemment, ça aura des conséquences dans la vie de tout un chacun en Europe.
- De chacun d'entre nous, oui, c'est ça. Et on va en parler, cela.
- Mais dites-moi, est-ce qu'on peut aujourd'hui, vous dites, enfin, mettons l'internative où les gens se disent...
- Enfin, l'internative de conflit, où les gens se replient...
- Vous avez parlé de repli sur soi.
- Mais est-ce qu'on peut, en 2024, le monde étant ce qu'il est, être isolationniste ? C'est quand même pas évident.
- Alors, au niveau d'un pays, clairement...
Transcription générée par IA