Retranscription des premières minutes du podcast :
- « Sud Radio Bercov dans tous ses états, le face-à-face. » « Et aujourd'hui André Bercov reçoit Régis Le Sommier, reporter de guerre, directeur de la rédaction de Mertin, ancien directeur adjoint de Paris Match et surtout auteur aujourd'hui de « Qui est le diable, l'autre ou l'Occident ? » qui paraît aux éditions Max Milot. » « Alors Régis Le Sommier, bonjour. C'est la première fois que je vous reçois et c'est toujours avec plaisir.
- Mais alors là, dites-moi, vous devenez mystique pratiquement. Qui est le diable, l'autre ou l'Occident ? » Et effectivement, je l'ai lu, je l'ai lu avec intérêt. D'ailleurs, tous vos chapitres, en fait, vous faites non pas des personnifications du diable, mais vous vous posez la question.
- Je rappelle, ça va de Staline à Trump, en passant par Bachar el-Assad, Kadhafi, Jerry Adams, l'Irlandais, Oussama Ben Laden, Poutine et Yahya Sinoir, le leader du...
- qui a été effectivement un peu éparpillé façon puzzle il n'y a pas si longtemps.
- Au fond, et vous êtes reporter de guerre depuis très longtemps, grand reporter déjà, depuis très longtemps.
- Qu'est-ce qui fait que vous avez eu envie d'utiliser cette métaphore du diable ? Pourquoi ce fil rouge ? Écoutez, ce fil rouge, il vient d'un constat absolument personnel lié justement à cette activité de reportage.
- J'ai pas mal parcouru l'Afrique.
- Surtout avec nos troupes, sur l'opération Barkhane.
- Quasiment tous les ans, j'avais fait, pour Paris Match à l'époque, des grands reportages.
- Et j'ai voulu comprendre quelle était l'origine de la détestation de l'Occident.
- Parce que notre retrait de cette Afrique de l'Ouest, il a été absolument spectaculaire.
- Et il l'est de plus en plus, enfin.
- Oui, ça c'est le problème particulier de la France.
- Mais au-delà de ça, on a vu et on a insisté...
- On a insisté tous à cette montée en puissance des BRICS, du Sud Global, qui a commencé à proposer un discours alternatif à celui de l'Occident.
- Mais au-delà de ça, j'ai voulu comprendre vraiment, dans le fond, comment et pourquoi on en était arrivé à peut-être se dire, finalement, est-ce que le diable, c'est pas nous ? C'est pas du tout une autocritique ou quelque chose d'anti...
- C'est pas du masochisme ou de la culpabilisation ou du repentance.
- Non, non, pas du tout.
- Je ne fais pas non plus de l'anti...
- Je suis un Français patriote, j'aime mon pays, et j'ai envie de comprendre pourquoi ceux qu'on a éclairés...
- Alors, on ne les a pas tous toujours éclairés, on a été aussi très cruels, très brutaux vis-à-vis du reste du monde, mais enfin, on avait une voix singulière, nous, et au-delà, l'Occident, et pourquoi cette voix, aujourd'hui, est non seulement mise en cause, mais l'objet...
- J'écoutais, il y a deux jours, par exemple, le président sénégalais expliquer qu'il allait débaptiser tous les noms des rues...
- Les rues...
- Aux généraux français ou aux personnalités françaises.
- Et donc, ça, j'ai voulu aller au fond, et c'est pour ça que je me suis...
Transcription générée par IA