Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le face-à-face.
- Et je suis très heureux de recevoir, je l'avais déjà reçu pour son livre, Florence Bergeau-Blaclaire, Blacklair, pardon, anthropologue française chargée de recherche au CNRS, et qui est auteur de ce livre qui a fait beaucoup beaucoup parler de lui, et à juste titre, « Le frérisme et ses réseaux », l'enquête, l'enquête donc sur les frères musulmans paru aux éditions Odile Jacob.
- Et il faut le dire quand même, parce que beaucoup de gens ne le savent pas, depuis ou presque l'apparution de ce livre, donc il y a un an et demi, Florence Bergeau-Blaclaire, vous êtes sous protection policière permanente.
- Oui, en effet, en effet, c'est vrai.
- Et c'est juste, on ne va pas s'attarder là-dessus, mais quand même, c'est très pesant, c'est quoi, comment on le vit ? Oui, bien sûr, une protection policière permanente, ça veut dire que vous ne pouvez pas faire ce que vous voulez quand vous voulez, vous êtes obligé, d'une certaine manière, de demander l'autorisation.
- Alors c'est vrai que je suis entourée d'excellents professionnels, donc ça allège un peu les choses, mais c'est vrai que c'est assez pesant, et surtout, c'est évidemment pas normal.
- Oui, c'est ça. Pour vos opinions, pour un livre, que vous soyez sous protection policière, vous n'êtes malheureusement, enfin personne, vous n'êtes pas la seule, mais c'est vrai que le fait, aujourd'hui, et c'est pas nouveau, on le sait, et on sait ce qui s'est passé il y a 10 ans, presque jour pour jour, on sait qu'aujourd'hui, proférer, effectivement, des opinions, certains disent des blasphèmes, et ça amène à ce qui s'est passé avec Charlie Hebdo, ça amène à ce qui s'est passé avec le Bataclan, quelques mois plus tard, etc. Mais je voudrais revenir, justement, à l'état des lieux.
- On en avait parlé à l'époque, on en avait parlé ensemble, vous continuez à en parler partout, et à très juste titre.
- Au fond, est-ce qu'on pourrait dire...
- Évidemment, c'est schématisé que, quelque part, il y a quelque chose de commun, c'est peut-être la seule chose entre le trotskisme et le frérisme musulman, c'est qu'ils pratiquent l'antrisme.
- Alors oui, effectivement, il y a une relation.
- Alors, juste pour revenir sur ce que vous avez dit avant, effectivement, il ne suffit pas, d'ailleurs, de donner des opinions ou des critiques de l'islam, il suffit même, simplement, de l'étudier pour qu'on vous appelle, pour qu'on vous considère comme racistes, islamophobes, etc.
- Et on sait que ça constitue une possible attaque derrière.
- En tout cas, certains disent que ça met une cible dans le dos de la personne.
- Alors, évidemment, ce n'est pas faux.
- Heureusement que tout le monde ne meurt pas de l'acquisition de l'islamophobie, évidemment.
- Bien sûr.
- Mais, et ça me permet de répondre à votre question, il faut bien distinguer le djihadisme du frérisme.
- Et c'est ce que j'ai voulu faire avec ce livre en...
- en essayant d'analyser, en fait, qu'est-ce que c'est que cette idéologie...
Transcription générée par IA