Retranscription des premières minutes du podcast :
- Alors aujourd'hui, je reçois quelqu'un, nous l'avons déjà reçu et toujours avec plaisir, mais je dois dire que pour moi, c'est peut-être, je ne dirais pas son meilleur livre, mais un de ses meilleurs, c'est Michel Maffesoli.
- Michel Maffesoli est un penseur, est un sociologue, est un professeur à la Sorbonne, mais surtout, c'est un bon vivant et un excellent pensant, et non pas un bien pensant.
- Justement, il est aux antipodes de la bonne pensée et de la bien-pensance, et puis il écrit Apologie, autobiographie intellectuelle, qui vient de paraître aux éditions du Cerf.
- Et c'est vraiment un livre passionnant. Vous savez, je vous dis toujours aussi, c'est bien, vous nous écoutez, on est heureux.
- Mais le plus important, c'est qu'après, vous lisiez. Vous lisiez les livres dont on vous parle, que vous preniez le temps du temps long.
- Vous savez, rien ne vaut l'appel à l'intelligence, à la compréhension.
- Bon, et c'est ce qu'on a laissé à l'entretien, et vous nous le montrez très bien, et vraiment, je suis toujours très, très, très touché, je vous le dis.
- Encore une fois, quand je me balade à travers la France et que je reçois vos témoignages, c'est quelque chose.
- On se dit, bon, on ne fait pas ça pour rien, au contraire.
- Et le livre de Michel Maffesoli s'inscrit dans cette espèce de connaissance jubilatoire, de science, et de quelqu'un qui a toujours été, justement, dans les chemins de traverse.
- Il le dit, lui-même.
- Il le dit, lui-même, très, très bien.
- Il dit, voilà, les chemins de traverse, c'est très important, et il n'a jamais accepté d'être vocalisé, et on expliquera pourquoi.
- Alors, Michel Maffesoli, d'abord, qu'est-ce qui vous a amené à dire quoi ? Ce n'est pas votre épitaphe, vous êtes heureusement vivant et très vivant, et j'espère pour encore très longtemps, mais qu'est-ce qui vous a amené à écrire cette autobiographie intellectuelle, mais qui n'est pas si intellectuelle que ça ? Je veux dire, vous parlez d'autres choses aussi.
- C'est toujours difficile à dire.
- D'une certaine manière, quand même, c'est la fin d'un parcours théorique.
- Je continuerai peut-être à écrire, mais des préfaces à mes livres précédents, le nomadisme, les tentées de tribus qui vont reparaître en poche, mais là, je voulais faire un bilan, d'une certaine manière, tout à la fois, oui, autobiographie intellectuelle, c'est-à-dire, j'étais nommé en 1981 professeur à la Sorbonne, professeur titulaire, j'étais un jeune professeur, j'avais 37 ans, et c'est ce qui m'a permis de rencontrer, j'ai rencontré Michel Foucault, Lévi-Strauss, Deleuze, et bien sûr, par avant, Gilbert Durand, mon maître, ou Julien Freund.
- Et donc, je voulais faire état de cela.
- C'est-à-dire, dans un moment où, quand même, il y a une espèce de détresse théorique, si je puis dire, où la libre-pensée, ils ne sont ni libres ni penseurs, dirait Nietzsche, donc, est en voie de capilotade.
- Voilà, je voulais montrer que nous avions eu, en France, en tout cas pour les gens de ma génération, des gens...
Transcription générée par IA