Retranscription des premières minutes du podcast :
- Père, pourquoi est-on en marche vers l'immobilisme ? Elle nous prévient, la France peut-elle tenir encore longtemps ? Le vrai état de la France, nous dit-elle, mais où va notre argent ? Oui, ça c'est la question fondamentale, où va notre argent ? Et là, elle nous dit, on est face au mur.
- Voyez, Agnès Verdier-Molinier, c'est pas le mur des lamentations, c'est le mur des exhortations.
- Elle nous le fait tous les deux ans ou tous les ans, elle nous dit, ça ne va pas.
- Le problème, c'est que plus ça va, plus ça ne va pas.
- Alors, ce n'est pas faute d'avoir prévenu, ce n'est pas faute de donner des informations, ce n'est pas faute de dire des choses.
- Agnès Verdier-Molinier, bonjour.
- Bonjour André, bonjour à tous.
- Donc, vous êtes effectivement, vous avez ce plus récent livre qui vient de paraître au Décision de l'Observatoire.
- Donc, dette, désindustrialisation, normes, assistana, insécurité et les solutions pour en sortir.
- Et j'ai l'impression, je vais d'abord vous poser cette question.
- Agnès.
- C'est vrai que vous avez un sens formidable de la persévérance et vraiment, cent fois sur le métier, vous remettez votre ouvrage et vous avez raison de le faire parce que vous donnez beaucoup d'inventions, beaucoup de chiffres et puis vous n'êtes pas en mauvais terme avec les mots et encore moins avec les chiffres.
- Mais on se dit en même temps, mais alors écoutez, à chaque fois qu'un de vos livres sort, et on est toujours heureux d'en parler avec vous, mais on a l'impression que ça s'aggrave.
- Alors, vous n'y êtes vous pour rien, c'est évident.
- Mais qu'est-ce qui se passe ? On n'écoute pas, on fait le sourd, on continue.
- Alors vous dites oui, on peut s'en sortir à chaque fois, vous nous dites on peut s'en sortir.
- Sauf qu'à chaque fois, on a l'impression que oui, mais les somnambules, je ne sais pas si c'est les somnambules qui nous gouvernent, enfin il ne s'agit pas de mettre, d'accuser qui que ce soit, mais comprendre pourquoi on en est encore toujours à ce stade.
- Agnès.
- Écoutez André, vous avez tout à fait raison.
- La sonnette d'alarme, ça fait pas mal d'années.
- Je pense qu'on l'attire et qu'il ne se passe pas autant de choses que ce qu'on voudrait.
- Mais je crois qu'avec ce livre, Face au mur, j'explique que vraiment, on est au pied du mur.
- Et d'ailleurs, je ne suis pas la seule à le dire, puisque la Cour des comptes l'a dit il n'y a pas très longtemps sur le sujet des finances publiques, la France est au pied du mur.
- C'est-à-dire que pendant des années, on n'a pas voulu voir l'obstacle.
- On a été dans le déni, c'est ce que je dis dans l'introduction du livre.
- On a finalement procrastiné.
- Tous les problèmes sous le tapis.
- On n'a pas voulu voir que la France aussi, à un moment, peut se retrouver dans une situation comme la Grèce ou comme le Portugal ou comme l'Irlande à faire appel au FMI.
- Et je trouve grave ce qui est en train de se passer en ce moment parce que quand moi je vois des personnes qui en off me disent finalement on pense qu'on ne pourra pas faire les économies, qu'on ne les fera pas parce que culturellement, parce que politiquement, on n'a pas le courage de le faire.
- Eh bien finalement, on attend le FMI et moi j'aimerais, avec ce livre, dire non, je ne suis pas d'accord.
- On n'attend pas le FMI.
- On refuse d'aller dans le mur.
- On se dit qu'on peut faire d'autres.
- On peut finalement adopter d'autres solutions, adopter des mesures qui ont marché ailleurs en Europe.
- Justement, Agnès Verdier-Molinier, pour faire bien comprendre à nos auditeurs et avoir un peu votre avis.
- Si le FMI arrive, prenons le scénario, je ne dirais pas catastrophe, un scénario, on ne va pas jouer ni les peurs, ni l'apocalypse.
- Qu'est-ce que ça veut dire concrètement si le FMI, comme il l'a fait en Grèce, dit écoutez maintenant, drastique, ce n'est plus possible, on va faire...
- Qu'est-ce qui se passe concrètement ? Politique, économie, fiction, mais pas tellement fiction, voilà.
- Justement André, je...
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