Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le face-à-face. » Et notre face-à-face, Jean-Yves Le Gallou, « Mémoires identitaires, les dessous du grand basculement », c'est paru chez Via Romana.
- Et effectivement, Jean-Yves Le Gallou, ce qui est très intéressant dans votre livre, vous faites 60 ans d'histoire de France, d'histoire politique, d'histoire idéologique, d'histoire de la communication, d'histoire de la bataille des idées.
- Et vous, de votre côté, on ne va pas le cacher, vous n'êtes pas spécialement de gauche.
- C'est à droite que vous avez campé, mis les armes et vous vous avez ferraillé.
- Depuis 60 ans, pratiquement, on peut dire.
- Depuis 1968, oui. Donc on n'est pas loin de 60 ans, effectivement.
- Et justement, vous avez fait à droite, vous parlez d'ailleurs beaucoup du Front National, de l'époque, de l'épeine de Maigret, de l'aventure avec Maigret, etc.
- Mais justement, je voudrais, comme on est dans l'actualité aujourd'hui, qui vient de tomber, Marine Le Pen, condamnée inéligible pour 5 ans.
- Joseph, c'est bien quelques millions de...
- Alors Marine Le Pen, elle est condamnée à 4 ans de prison, dont 2 fermes sous-bracelées par le tribunal de Paris, 5 ans d'inéligibilité avec exécution provisoire.
- C'est ça. Et le Rassemblement National est condamné à combien ? Alors le Rassemblement National est condamné à...
- 1 million d'euros d'amende.
- D'amende. D'accord.
- Alors justement, Jean-Yves Le Gallou, vous voyez cela, donc inéligibilité, etc.
- Il y a eu d'autres procès, il y a eu d'autres évocations d'assistants parlementaires, sous d'autres étiquettes et d'autres personnes, mais je ne sache pas que ça ait fait que ce soit aussi fort que ce que nous venons d'entendre là, maintenant.
- Non. Alors je crois que nous vivons dans un régime qui devrait porter un nom, qui est celui de la dictature des juges, puisqu'au fond, ce sont les juges qui décident qui peut être ou non candidat à une élection, parce qu'il y a l'affaire Le Pen aujourd'hui, qui est particulièrement anormale, mais il y a eu les poursuites à répétition contre Guéant et Sarkozy, et il y a eu l'affaire Fillon.
- Donc les juges, aujourd'hui, sont les maîtres du jeu de qui peut être candidat aux élections.
- Ce sont aussi les maîtres du jeu d'un certain nombre de politiques.
- Par exemple, en matière d'immigration, on voit un certain nombre d'hommes politiques qui parlent, bien ou mal, mais ça n'a rigoureusement aucune importance, parce que qui décide qui a le droit de séjourner en France, qui a le droit d'entrer en France, ce sont les juges, en particulier les juges administratifs et les juges du Conseil d'État qui prennent...
- Et de la Cour des Justices européennes.
- Oui, mais par la vraie décision à les prises par le Conseil d'État et par les tribunaux administratifs, en interprétant généralement, en surinterprétant ce que peut dire la Cour de Justice européenne ou la Cour européenne des droits de l'homme.
- Donc, la politique de l'immigration, elle est décidée par les juges, le choix des candidats aux élections, elle est décidée par les juges, c'est une dictature des juges, c'est une dictature judiciaire.
- Donc pour vous, par exemple, juste pour revenir un moment sur Marine Le Pen et l'affaire Marine Le Pen, ça vous paraît, vous voyez, je crois que c'est Philippe De Villiers qui parlait de coup d'État, c'est quelque chose qui politiquement peut donner quoi ? Est-ce que politiquement, quelle portée ça a politiquement pour vous ? La portée, c'est que nous ne sommes plus dans un système démocratique, exactement d'ailleurs comme la Roumanie.
- Vous avez vu qu'en Roumanie, la Cour constitutionnelle a décidé que le candidat qui avait gagné le premier tour des élections présidentielles était éliminé de deux manières.
- D'abord, l'élection présidentielle a été annulée, puis quand on a organisé une nouvelle élection présidentielle, ce candidat a été déclaré inéligible.
- Il est évident qu'on n'est plus dans un système démocratique, on est dans un système d'oligarchie que je qualifierais, parce qu'il faut trouver un nom, d'oligarchie arc-en-ciel, parce que c'est une oligarchie arc-boutée sur une série, une idéologie, une idéologie climatique, qu'il faut lutter contre le réchauffement climatique, une idéologie LGBTQ, il faut développer des droits pour les minorités sexuelles, entre autres,...
Transcription générée par IA