Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio Bercov dans tous ses états, le face-à-face. » « Douce France, cher pays de mon enfance, versé de tendresse... » « Ah oui, Charles Trenet, oui, oui, douce France, douce France. » C'est intéressant parce qu'un livre vient de paraître aux éditions du Toucan Noir, et ça s'appelle « Douce France ».
- Et puis alors, vraiment l'image, des immeubles en flammes, un paysage absolument d'isolation.
- C'est vrai qu'on peut se poser la question, plus de 60 ans après, je ne sais pas, même de plus de 70 ans, cette chanson de Trenet, et c'est signé Céline Cléber.
- Je ne trahirai pas un secret d'État en disant que Céline Cléber n'est pas Céline Cléber.
- C'est un haut fonctionnaire qui est très bien passé.
- Placé pour raconter ce qui se passe et ce qui risque de se passer.
- Pourquoi je vous dis ça ? Céline Cléber n'est pas un homme qui a fait sa transition.
- Mais évidemment, pour des raisons tout à fait respectables et légitimes en tout cas, il doit garder l'anonymat eu égard aux fonctions qu'il occupe.
- Donc, il sera flouté, et on est très contents et très heureux de l'avoir avec nous sur le plateau, parce que ce livre...
- Ce livre est passionnant, évidemment, en même temps extrêmement préoccupant, extrêmement, je veux dire, stressant au bon sens du terme.
- Pourquoi ? Parce que c'est une des hypothèses qui peut arriver.
- Alors, tous, on préfère, évidemment, une France apaisée.
- Mais pour le moment, ce n'est vraiment pas le cas.
- Et je rappellerai trois petites choses.
- Trois petites choses qui se sont passées il y a 48 heures.
- D'abord, une école maternelle à Saint-Ouen, qui va être déplacée parce qu'elle est trop près d'un point de deal.
- Mais on ne va pas déplacer les dealers et les narcotrafiquants.
- Ah non, non, non, quand même pas.
- Il faut savoir les priorités.
- Donc, on va déplacer l'école.
- Les parents disent, allez, l'école dehors.
- Ensuite, des policiers municipaux dans un quartier de l'Île-de-France.
- Vingt narcotrafiquants, toujours en tout cas des gens qui étaient en point de deal, ils viennent pour les arrêter.
- Eh bien, ils fuient.
- On voit les deux voitures de police obligées de partir avec vingt personnes.
- Ils veulent qu'ils les caillassent et les policiers partent parce qu'on leur dit, attention, proportionnalité.
- Commencez pas à aller trop loin, vous êtes d'accord ? Non, non, non, faites ça.
- Ensuite, évidemment, les professeurs.
- Certains professeurs, et je ne vais pas rappeler Samuel Paty, non, non, des professeurs, là, récemment, l'ont obligé de partir parce qu'il parlait de la Syrie et il ne parlait pas comme il fallait à un certain nombre de gens.
- Donc, on l'a traité de raciste, de sioniste, de tout cela, obligé de quitter son cours.
- Et puis, d'autres, on le sait, qu'il se passe comme ça, donc, il vaut mieux que les policiers restent chez eux, les professeurs chez eux, et enfin, que les parents d'élèves gardent leurs enfants chez eux.
- Voilà, c'est douce France.
- Céline Cléber, bonjour.
- Bonjour, André Bercoff.
- Alors, dites-moi, d'abord, qu'est-ce qui vous a fait choisir un pseudonyme féminin ? Le pseudonyme féminin, en dehors de l'ère du temps, c'est aussi un hommage à Yasmina Khadra, qui avait utilisé le même stratagème dans des conditions de risque plus importantes que les miennes, en tout cas, je l'espère, à l'époque.
- Alors, justement, on va parler de ce livre, parce que ce livre est, encore une fois, très fort, témoigne, en tout cas, il est d'abord bien écrit, je vous le dis, c'est quand même pas désagréable d'avoir un livre bien écrit, ce n'est pas toujours le cas.
- Vous savez, je ne dirais pas qu'au Maudiard, un livre bien écrit, c'est comme les poissons volants, mais ce n'est pas la majorité de l'espèce.
- Alors, c'est le Mohamed, Mohamed, par une belle soirée d'été, juste les débuts, jeune beurre désœuvré en mal de reconnaissance de la part de ses pères, met la main sur un pistolet et décide de s'en rendre au couffard de la petite église de son quartier de Bagneux, en banlieue au sud de Paris, et ça provoque, effectivement, alors, il se retrouve nez à nez avec le jeune curé caldéen...
Transcription générée par IA