Otages à Gaza : quels enjeux et quels risques pour Tsahal ?
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Crise des entreprises : les artisans confirment-ils l'amélioration vue par Bruno Le Maire ? / Otages à Gaza : quels enjeux et quels risques pour Tsahal ?
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"La fin de la crise inflationniste, c'est ce qu'espère le ministre de l'économie et pourtant est-ce que cette embellie possible nos artisans et nos petites entreprises du bâtiment l'entrevoit-elle ?"
Jean-Marie Bordry : C'est ce qu'aurait dit Baschung il y a quelques années, c'est ce que disait Bruno Le Maire ce matin même en tout cas. La sortie de crise est-elle derrière nous ? La fin de la crise inflationniste, c'est ce qu'espère le ministre de l'économie et pourtant est-ce que cette embellie possible nos artisans et nos petites entreprises du bâtiment l'entrevoit-elle ? C'est la question qu'on va se poser avec notre invité Jean-Christophe Repon, bonjour à vous.
Jean-Christophe Repon : Bonjour.
Jean-Marie Bordry : Soyez le bienvenu sur Sud Radio. Vous êtes le président de la CAPEB, c'est la fédération des petites, très petites entreprises du bâtiment, aussi des artisans parfois, des plombiers, des maçons, des couvreurs, tous les corps de métier d'ailleurs, il faut bien le dire. Aujourd'hui le ministre de l'économie Bruno Le Maire nous annonce la fin de la crise inflationniste. Vous-même avez été frappé de plein fouet par la hausse du prix des matières premières, aussi de ce que vous utilisez, de l'énergie. Est-ce que vous pouvez confirmer d'abord ces premières impressions ?
"Bien évidemment, comme vous le savez, vous en parlez régulièrement, la problématique du neuf."
Jean-Christophe Repon : On ne partagera pas totalement l'analyse, c'est vrai qu'on sent une tendance baissière sur l'inflation. Je vous rappelle que ce n'est plus de deux ans que nous avons eu une inflation et elle avait été jugée par le même ministre de Bercy, Monsieur Bruno Le Maire, sur une crise conjoncturelle et on voit bien que la conjoncture dure depuis plus de deux ans. Et donc nous, nous avons des signaux qui sont un peu différents puisque nous avons depuis deux trimestres une baisse d'activité nette et mesurée et donc nous avons des signaux d'inquiétude fort pour l'année 2024 et c'est ce que nous cessons de dire aux ministres concernés dont Bruno Le Maire mais également Christophe Béchu et monsieur Verguet. Donc on a des signaux qui donnent une activité à la baisse vraiment très forte. Bien évidemment, comme vous le savez, vous en parlez régulièrement, la problématique du neuf.
Jean-Marie Bordry : La problématique du logement neuf notamment. Alors je le rappelle, j'aimerais vous expliquer à tous ceux qui nous écoutent d'abord l'ensemble des métiers, en gros des familles de métiers qu'il y a dans votre fédération. Parce que globalement, tous les corps de métiers qui viennent soit repeindre votre maison, réparer une fuite ou alors construire la maison neuve, ils sont chez vous quoi.
Jean-Christophe Repon : Tout à fait. Nous, nous sommes en fait une confédération et c'est important pour mes adhérents. Nous sommes 61 000 adhérents, donc nous sommes la première organisation en nombre d'adhérents en France et nous représentons tous les métiers et notamment les métiers des entreprises de petite taille. Donc nous représentons le maçon, l'électricien, le plombier de la structure de moins de 10 salariés majoritairement. Et nous avons et nous maillons le territoire pour faire le chantier et les travaux. Et nous, ce que nous réclamons maintenant au gouvernement, ce n'est pas des aides, mais bien une écoute de toutes particulières. Alors le ministre Bruno Le Maire a annoncé des assises de la simplification et on y tourne autour depuis des années et des années. Mais nous demandons vraiment du bon sens. Les ministres ont prouvé qu'en période de crise, notamment la période de Covid, ils étaient capables de simplifier, d'être réactifs et pragmatiques. Et c'est ce que nous leur demandons depuis plus d'un an et demi avec 15 propositions qui ne coûtent rien à l'État, qui ne coûtent rien aux finances publiques, qui ne coûtent rien aux contribuables, mais qui permettent de libérer les énergies et nous faire travailler mieux et surtout réussir les ambitions de la France et la transition énergétique, donc la rénovation et la rénovation de la performance.
Jean-Marie Bordry : De vous permettre en tout cas de passer cette période de crise. Pourquoi ? Parce que vous êtes dépendant du bâtiment et donc du logement. Il y a une crise dans le logement qui est extrêmement forte, on ne cesse de le dire, notamment tous les samedis, d'en parlons immo sur Sud Radio. Concrètement, les Français font moins de travaux dans leur maison et ils achètent beaucoup moins de logements neufs qu'ils ne font même plus construire.
"Alors on a des lois qui viennent impacter cette densification du milieu rural."
Jean-Christophe Repon : Bien évidemment. Alors on a des lois qui viennent impacter cette densification du milieu rural. On a vu la zéro-artification net des soldes et cette loi qui nous permettra de continuer à étendre les mobiliers. Nous, on a des problématiques surtout de prêts et des banques qui réduisent leurs positions par rapport à nos particuliers, à nos clients donc. Et on a aussi surtout subi deux ans d'augmentation des coûts qui font que le pouvoir d'achat, qui est un sujet récurrent, je vous rappelle juste pour que tout le monde entende bien, par rapport au bâtiment, nous avons connu plus de 26% d'augmentation du coût des matériaux sur les deux dernières années.
Jean-Marie Bordry : Plus d'un quart, c'est considérable.
Jean-Christophe Repon : Plus d'un quart, plus d'un quart. Ce qui veut dire qu'on est bien au delà de l'inflation et qu'on est bien au delà de la difficulté de pouvoir avoir des deux vies qui soient fiables, cohérents et que les artisans puissent quand même vivre correctement de leur métier. Donc nous, on demande aux ministres concernés de prendre des décisions sur comment on permet à la TPE, puisque je rappelle aussi que 97% du milieu du bâtiment est constitué de petites entreprises du bâtiment.
Jean-Marie Bordry : Et encore TPE, le T, c'est très petites entreprises du bâtiment, c'est moins de 10. En gros, c'est une entreprise techniquement parlant, mais c'est votre plombier, c'est votre maçon, ils sont deux, parfois ils sont trois et pas davantage.
Jean-Christophe Repon : C'est votre collègue que vous connaissez en réalité qui a des difficultés à travailler au quotidien dans la partie administrative. Vous savez, quand on est trois à travailler. (...)