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"C'est terrible, un bébé mort est un bébé mort, qu'il soit juif, arabe, musulman, palestinien, chinois, Zoroastre, qu'est-ce que ça veut dire ?"
André Bercoff : Voilà, c'était il y a 50 ans, et on riait à l'époque et on avait tellement raison de rire. Aujourd'hui, aujourd'hui, un juif, un palestinien, arabe, musulman, un chrétien et autres, c'est une, on peut dire une salace sanglante, je reviens de quatre jours en Israël, on était un peu au sud de Gaza, dans les villages qui ont été envahis par des guerriers, guerriers si on peut dire, du Hamas, un certain 7 octobre. Mais tout a été dit, peut-être là-dessus, peut-être pas encore tout et tout, heureusement n'a pas été montré parce qu'on a vu des images assez terribles. Et je veux dire qu'au-delà de ce qui se passe, effectivement, je voudrais juste dire quelque chose, évidemment les bombardements de Mande à Gaza, c'est terrible, un bébé mort est un bébé mort, qu'il soit juif, arabe, musulman, palestinien, chinois, Zoroastre, qu'est-ce que ça veut dire ?
Il n'y a pas à faire de hiérarchie, en revanche, il y a effectivement à parler des causes, à parler de ce qui se passe, à parler par exemple de quelque chose qui m'a beaucoup frappé. Vous allez en Israël, vous arrivez dès l'aéroport, dans tous les hôtels, dans tous les restaurants, il y a une chambre Shelter, c'est écrit Shelter, Shelter, Shelter partout, Shelter c'est quoi ? C'est abris, abris, il y a des abris partout et vous dites dès qu'il y a un sifflement, qu'il y a des missiles, etc., vous réfugiez dans les abris, vous êtes là et voilà, ça vous protège ou pas, en tout cas, il n'y a pas un endroit vraiment là où on est allé, je pense, dans tout Israël, vous n'avez pas des abris partout.
"Et votre peuple alors, vous le protégez, vous en avez rien à faire, ou vous en avez quelque chose à faire."
André Bercoff : Écoutez ce que dit, il y a quelques jours, en Egypte, au Caire, un journaliste égyptien qui s'adressait au dirigeant du Hamas, écoutez ce qu'il disait (...) Alors je traduis, je traduis, voilà ce qu'il dit en deux mots, depuis 2007, le Hamas contrôle Gaza, en 16 ans, et bien il y a eu deux villes, ils ont construit une qui était déjà construite, c'était le Gaza d'en haut, et une qu'ils ont entièrement construite, c'est le Gaza souterrain, une ville entière avec des tunnels, etc., partout, une ville, mais vraiment ça s'étend sur toute la ville de Gaza, et le journaliste égyptien Ibrahim Issa pose la question, il dit, vous avez construit des milliers de kilomètres de tunnels, vous avez construit, vous avez pris un argent fou, des milliards, pour construire effectivement, et on comprend peut-être, pour vous protéger effectivement, pour vous protéger vous, mais vous n'avez pas construit un abri, un seul abri, dans tout Gaza, dit ce journaliste égyptien, vous n'avez pas construit un seul abri, et votre peuple alors, vous le protégez, vous en avez rien à faire, ou vous en avez quelque chose à faire. Il dit, ah pas un seul abri, alors évidemment on voit des horreurs, le camp de Jabālīyah et compagnie, mais pas un seul abri fait par les gens qui dirigent Gaza pour protéger leur peuple, et ben non, pas un seul abri, ce qui comptait, c'était effectivement, les sous-sols, et puis se réfugier sous les hôpitaux ou sous les écoles, pour être moins, moins effectivement atteint, parce que voilà.
C'est quand même, vous savez, terrible, parce que c'est pas une question de prendre parti, cette histoire est tellement absurde, cette guerre de 100 ans, faut bien dire 100 ans, ça a commencé bien avant l'indépendance d'Israël, en 1948, justement, contrairement à ce qu'on dit, on ne va pas répéter toute l'histoire, il nous faudrait cinq heures d'émissions, simplement, et on va parler de ce qui se passe en France, en Europe et ailleurs, il y a quelque chose où fond, si on est loin, on a vraiment à avoir la rigueur de sa distance, la rigueur est peut-être le sang-froid, si on laisse effectivement l'hystérie et l'émotion, là-bas on comprend, vous savez, j'ai vu les images, un certain nombre d'images de ce qui s'est passé le 7 octobre, qu'il y ait des atrocités dans toutes les guerres, c'est clair, mais que des gens jouissent, rigolent, en coupant des têtes, en coupant des seins, en violents, ou en massacrant, et après, aller déjeuner, comme ça s'est passé pour ce 7 octobre dans les villages au sud de Gaza, il y a quand même un problème. (...)