France, Romans sur Isere, 2023-11-26. A week after the stabbing of Thomas in Crepol, six people from the Monnaie district were placed in pre-trial detention. In the city center, Place Jean Jaures, numerous CRS are deployed and positioned to arrest residents of the Monnaie district who have come in groups to the city center dressed in black and with hoods and balaclavas. Photography by Nicolas Guyonnet / Hans Lucas.
France, Romans sur Isere, 2023-11-26. Une semaine apres le meurtre de Thomas a Crepol a coup de couteau, six personnes du quartier de la Monnaie ont ete place en detention provisoire. En centre ville, place Jean Jaures, de nombreux CRS sont deployes et se positionnent pour aller interpeller des habitants du quartier de la Monnaie venus en bande en centre ville vetus de noir et avec des capuches et cagoules. Photographie de Nicolas Guyonnet / Hans Lucas. (Photo by Nicolas Guyonnet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP)
Retour sur ce week-end de chaos à Romans-sur-Isère.
Une semaine après la mort de Thomas à Crépol, plusieurs rassemblements de l'ultradroite ont eu lieu ce week-end à Romans-sur-Isère dans la Drôme. Samedi soir, des violences ont éclaté et ont conduit à l'arrestation de 20 personnes. Avec Laurent Obertone, André Bercoff fait un point sur les événements du week-end.
Les invités
Accompagné d'un invité expert, André Bercoff détaille pour vous, du lundi au jeudi, un fait marquant de l'actualité du jour. À retrouver sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 5 premières minutes de votre émission :
"Mais est-ce qu'on vient à la fête avec des couteaux de 20 centimètres ?"
André Bercoff : Eh oui, mais je ne pense pas que Johnny Hallyday en disant, en chantant, allumer le feu, pensait à ce qui se passait là, et pourtant, le feu est allumé. Espérons qu'il va s'éteindre et qu'on l'éteindra assez vite avant que ça dégénère, avant que l'incendie mette, gagne la plaine. Parce que voilà, Thomas, 16 ans, à Crépol, est mort de plusieurs coups de couteau, plusieurs blessés. On va pas revenir, vous connaissez l'histoire, un village de 500 habitants, une petite fête, des gens viennent. Des gens viennent et puis, certains sont éconduits, et puis reviennent à l'heure à 10, à 15, avec des couteaux. C'est intéressant d'ailleurs, parce qu'on peut penser ce qu'on veut, mais c'est intéressant, parce que leur avocat disait oui, il voulait participer à la fête, c'était rien, mais est-ce qu'on vient à la fête avec des couteaux de 20 centimètres ?Quand même un peu bizarre, et puis on a entendu beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses à ce moment-là. Je voudrais quand même les rappeler, et il y a eu notamment dans une radio un père qui a témoigné, et qui a témoigné de ce qui s'est passé avec sa femme et avec sa fille. "Et du coup ma femme en les croisant, en arrivant au bal, ils l'ont croisé, elle a pris un coup de poing dans la figure, et ils lui ont dit, prends ça dans ta gueule. Donc c'est vraiment qu'un détail gratuit. Et ma gamine, elle parle d'un sang froid, elle a été répétée qu'un mot gendarme, elle nous l'avait même pas dit, elle a tenu à la gendarmerie à rajouter un mot, elle l'a entendu, on est venu pour tuer du séfron, pardon. C'est elle, elle l'a entendu ? Oui. Elle l'a entendu ? Elle l'a entendu, on est venu tuer du séfron, du machin, mais qu'est-ce que c'est ?"
"Manifestation de l'ultra-droite, manifestation de patriotes, chacun jugera, chacun en son fonction peut-être reçoit de son idéologie."
André Bercoff : On est venu tuer du séfron, et on l'avait parlé la semaine dernière, il y a plusieurs témoins qui ont été là, qui ont répété, effectivement on est venu tuer du français. Alors, première chose intéressante, est-ce que c'est du... Alors les mots, les mots d'abord, le formidable trafic des mots. Alors certains disent, attendez, c'est quand même une tuerie, d'autres disent non, non, non, c'est un risque. Puis certains disent c'est un drame, non, non, non, non, non, c'est un fait divers, réplique des autres. Vous voyez déjà ce qui se passe. Et par exemple, tuer du français, tuer du séfron, voilà ce qu'a dit ce père de famille. Et les témoins à de la fête ont répété la même chose. Et voici ce qu'a dit le procureur de la République après l'agression, donc juste après Crépol, je répète. Tous les individus extérieurs à Crépol sont décrits comme portant des coups, certains des coups de couteau, décrits et des insultes sont entendus. Neuf témoins sur les 104 auditionnés entendent et proposent-ils au blanc à rapporter le procureur qui ajoute, qui ajoute, l'enquête ne permet pas à ce stade d'affirmer que les victimes ont pu être visées en raison de la appartenance à une prétendue race, une ethnie, une nation, ou une religion déterminée, a précisé monsieur de Kenney, le procureur de la République. Donc si je comprends bien, si on dit mort aux séfrons, mort aux français, bande de blancs, sales blancs, etc. Non, non, non, ce n'est... Non, non, c'est... On ne peut pas affirmer que, voilà, que c'est du racisme.D'ailleurs, comme dit certains antiracistes, entre guillemets, de profession, de vocation, antiraciste, je le dis bien, entre des grands guillemets, non, non, ça n'existe pas le racisme antiblanc, évidemment, mais voyons, ça n'existe pas. Et puis, il y a eu une expédition, une manifestation de personnes, le week-end dernier, à Roman sur Isère, ils sont arrivés, et effectivement, là, la police était là, alors là aussi, même chose, certains parlent de patriotes et d'autres parlent d'ultra-droites. Alors, manifestation de l'ultra-droite, manifestation de patriotes, chacun jugera, chacun en son fonction peut-être reçoit de son idéologie, mais j'espère en fonction du réel. En tout cas, ce qui est intéressant, c'est que, alors qu'à Crépol, il y avait un certain nombre qui étaient enfermés dans une salle de... un salon de la fête, et pendant des heures, ils ont attendu la gendarmerie. Tandis que là, quand sont arrivés les 80 qui voulaient manifester un roman sur Isère par rapport aux gens qui étaient venus casser, et peut-être tués, en tout cas, et bien là, les gendarmes étaient là de pied ferme, les CRS étaient là de pied ferme, on les a arrêtés très bien, et voici ce qu'a dit donc hier le préfet de la Drôme, qui avait décidé, évidemment, d'arrêter cette manifestation dite de l'ultra-droite. Écoutez le préfet. Hier soir, il y a eu un rassemblement d'une centaine, petite centaine de personnes qui ont cherché à pénétrer de force, en intimidant d'entendre. (...)