DAVOS, SWITZERLAND - JANUARY 14: A view of the venue ahead of World Economic Forum (WEF), also known as Davos Summit in Davos, Switzerland on January 14, 2024. Beginning on Jan. 15, this year's theme will be 'rebuilding trust'. Halil Sagirkaya / Anadolu (Photo by HALIL SAGIRKAYA / ANADOLU / Anadolu via AFP)
Forum économique mondial de Davos : le principal risque mondial est la désinformation.
Ce lundi débute la 54e édition du Forum économique mondial de Davos, qui accueille chaque année les dirigeants et chefs d'État du monde entier. C'est donc l'occasion de mettre en avant les résultats du dernier rapport du World Economic Forum sur les risques mondiaux : actuellement, malgré un environnement géopolitique complexe et plus que jamais tendu, la désinformation est le risque planétaire majeur. On en parle avec Nicolas Vidal, fondateur de Putsch Média.
Les invités
Accompagné d'un invité expert, André Bercoff détaille pour vous, du lundi au jeudi, un fait marquant de l'actualité du jour. À retrouver sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 5 premières minutes de votre émission :
"La manipulation de l'information est la grande menace à court terme."
André Bercoff : "Chantait les sals gosses à Davos Tralalalou Chantait les sales gosses à Davos" Oui enfin ils exagèrent, ils exagèrent, enfin non, c'est une mauvaise langue, mauvaise langue. Il n'y a pas que des sales gosses, il y a des gens très très très très bien à Davos. Et d'ailleurs, et d'ailleurs, la meilleure preuve, c'est que ce forum de Davos, vous savez, ils lisent depuis 1971, plus de 50 ans que l'élite du monde entier se retrouve à Davos. Donc, c'est ni vous ni moi, enfin bon, on ne peut pas tout faire. Et alors quel est le temps principal de cette année ? Alors vous allez me dire oui, ça va être, voilà, tout ce qui se passe, un planète, les guerres, les famines, tout ça. Non, non, non, non, non, c'est la lutte contre la désinformation. Selon le rapport annuel du forum économique mondial de Davos, la manipulation de l'information est la grande menace à court terme, redoutée par les dirigeants devant les événements, devant les événements climatiques extrêmes et les fractures sociales. Le rapport souligne le risque des personnes malveillantes en Serbes pour creuser les divisions sociétales et politiques avec le risque de créer des troubles tels que des manifestations violentes, des crimes haineux et des actes terroristes. Nicolas Vidal, bonjour.
Nicolas Vidal : Bonjour André Bercoff, bonjour.
André Bercoff : Alors, Nicolas Vidal, vous êtes le fondateur et l'animateur, le directeur de Putsch ce média alternatif où vous sortez beaucoup, beaucoup de choses. Et puis vous avez écrit ce livre, ce petit livre tout à fait succulent, "lettre aux autruches et aux tubes digestifs." Écoutez, j'avoue, c'est intéressant. Il parle un peu de la passivité, de notre passivité, en tout cas à certains, et il faut faire très attention et il a tout à fait raison. Alors, Nicolas Vidal, cette désinformation, alors je veux bien, bien sûr, que nous sommes contre, contre la désinformation, tous, contre les fameuses fake news. Mais enfin, est-ce qu'elle existe ? Alors qui vise-t-il, à votre avis, les auteurs de ce rapport de Davos ?
"Dons les gens qui sont visés, c'est tout les gens qui portent une parole libre."
Nicolas Vidal : Ben, André Bercoff, c'est tous les canaux libres, c'est tous les canaux libres, les voies dissidentes, les gens, finalement, comme je le dis dans mon livre, qui réfléchissent, qui sont des véritables citoyens. Et quand on se penche sur Davos, il faut quand même revenir à 2017. Vous le savez, André Bercoff, il y a eu le Brexit et puis il y a eu l'élection de Donald Trump. Et c'est à ce moment-là que Davos met la main sur le contrôle de l'information. C'est-à-dire que finalement, ils ont estimé que les gens étaient trop mal informés, mal informés pour qui, par qui, peut-être des gens, peut-être comme nous, bien entendu. Et ils ont reproché aux gens d'avoir finalement, ça c'est ma grille de lecture, d'avoir trop de libre arbitre et d'avoir fait le Brexit notamment ou avoir fait élire Donald Trump aux États-Unis. Donc les gens qui sont visés, c'est tous les gens qui portent une parole libre, c'est tous les médias indépendants qui portent des voix discordantes et qui ont des grilles de lecture bien loin, bien loin de la mondialisation, du globalisme et de tout ce que prend Davos. Parce que c'est un vrai risque pour eux que les gens se rendent compte de ce qui se passe. Et je finis par là. Finalement, les autruches et les tubes digestifs, j'ai envie de vous le dire. Ce sont les moutons de premier choix du World Economic Forum et de Davos. Parce que les gens qui ne s'intéressent à rien, ce sont les proies faciles, finalement, des gens qui sont là pour soumettre à la propagande de l'information. Vous le savez, les médias de masse qui façonnent les petits esprits fragiles. Finalement, des gens qui ne s'intéressent pas à grand chose.
André Bercoff : Oui, et surtout, Nicolas Vidal, ce que l'on appelle la désinformation, elle existe depuis toujours, depuis qu'il y a des médias, même avant. C'est-à-dire que c'est ça qui est intéressant, c'est que l'accent est mis sur les réseaux sociaux, sur un certain nombre de gens, sur l'alternatif, sur Twitter. Et évidemment, ce pelé, ce galeux d'où vient tout le mal aujourd'hui, Elon Musk, qui a ouvert X et qui a ouvert la boîte de port d'or avec X. Mais au-delà de ça, ils veulent lutter sur la désinformation. Mais on se demande si tous ces braves gens ne se sont pas réveillés, comme vous le dites d'ailleurs, à cause d'une autre information, d'une information alternative. Ça ne veut pas dire que la presse ne dit que des fake news, c'est faux, que les médias le disent, même mainstream le disent que les fake news, c'est faux. Il n'empêche, il n'empêche qu'il y a un certain nombre de choses. Et c'est ça le pire, c'est le mensonge par omission. On met sous le boisseau un certain nombre de choses que d'autres médias, justement, qu'ils soient alternatifs ou qu'ils soient numériques, etc. Exposent, Nicolas Vidal.
Nicolas Vidal : Oui, tout à fait. Effectivement, c'est d'avoir une autre grille de lecture, une autre information. Vous l'avez dit, je pense que c'est intéressant. Prenons un exemple très simple. Regardez la révolte des agriculteurs, même la révolte populaire en Allemagne. Il y a très peu d'articles. On ne va pas dire pas d'articles, on va dire très peu d'articles. Il n'y a absolument aucune couverture. Pourquoi ? Pourquoi ? Parce que là on rentre dans le champ finalement pour eux d'une certaine désinformation. (...)