Malgré les promesses et les mesures gouvernementales accordées, les paysans déplorent un passage aux actes tardif et un blocage administratif persistant. Une situation qui soulève une interrogation : les agriculteurs peuvent-ils se remobiliser ? On en parle avec Thierry Sénéclauze, agriculteur engagé dans la Drôme.
Les invités
Accompagné d'un invité expert, André Bercoff détaille pour vous, du lundi au jeudi, un fait marquant de l'actualité du jour. À retrouver sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 2 premières minutes de votre émission :
"Voila Ma réponse pour Monsieur Attal !"
Alexis Poulin : Est-ce que ça le gène Gabriel Attal de marcher dans la boue, on l'a vu une fois faire un petit discours avec une botte de paille devant lui et quelques fiches pour expliquer aux agriculteurs qu'il les entendait, qu'il les comprenait et qu'il allait faire quelque chose pour eux ? Et bien c'est une question qu'on va poser à notre invité. Thierry Sénéclauze, vous êtes agriculteur dans la Drôme, bonjour.
Thierry Sénéclauze : Bonjour.
AAlexis Poulin : lors, qu'est-ce que vous avez retenu finalement de cette séquence de communication du Premier ministre et des annonces qui ont été faites entre le 1er février et hier ?
Thierry Sénéclauze : Écoutez, tout d'abord, je dois déjà saluer tout les agriculteurs de France et de Navarre qui sont dans la rue parce que de toute façon les annonces de Monsieur Attal. Écoutez, je ne parle pas tout seul. Je crois que les agriculteurs parlent et communiquent. Ils sont toujours aussi en colère. On est dans la mesurette. On n'avance pas. On fait semblant de bricoler à quelques normes ou autres. On parle maintenant enfin. On a pris conscience. On parle du revenu des agriculteurs. Mais comme je l'ai dit très clairement lors de notre barrage dans la Drôme, le revenu des agriculteurs pour revenir à des niveaux corrects, il ne manque pas 100, 200, 300, 400 millions dans la balance. Il manque entre 25, 30 et 40 milliards dans la balance. Donc au moins 35 milliards. Il manque 1 000 euros de revenus de chiffre d'affaires à l'hectare qui ont disparu, absorbés par la non-gestion et l'inefficacité de la loi Egalim et par cette ouverture mondialiste qui fait que tous les jours, notre produit intérieur brut s'écrase, notre balance commerciale s'effondre et puis s'appauvrit avec d'un côté des agriculteurs qui ont la rémunération des produits au niveau des années 80. Donc les prix, si on compare les prix d'aujourd'hui à la production globalement, je ne sais pas qu'il n'y a pas quelques exceptions, , mais globalement sont au prix des années 80 et les consommateurs ne peuvent plus se nourrir. Donc voilà la réponse à Monsieur Attal. (...)