Par André Bercoff
avec Richard Zarzavatdjian, Anne-Sophie Joly
C'est la journée mondiale de lutte contre l'obésité !
À l'occasion de la journée mondiale de lutte contre l'obésité, André Bercoff reçoit Richard Zarzavatdjian et Anne-Sophie Joly, auteurs de "Je n'ai pas choisi d'être gros.se" publié aux éditions Solar.
Les invités
Accompagné d'un invité expert, André Bercoff détaille pour vous, du lundi au jeudi, un fait marquant de l'actualité du jour. À retrouver sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 2 premières minutes de votre émission :
"Je n'ai pas choisi d'être grosse."
André Bercoff : Yseult, Yseult, qui chante effectivement, Isolde, alors aujourd'hui, on l'a dit, on est lundi 4 mars et c'est la journée mondiale de lutte contre l'obésité. Anne-Sophie Joly, bonjour.
Anne-Sophie Joly : Bonjour.
André Bercoff : Vous êtes fondatrice du collectif national des associations d'obèses et vous venez de publier chez Solar avec le journaliste Richard Zarzavadjian « Je n'ai pas choisi d'être grosse ». Donc ce n'est pas un choix d'être grosse, alors c'est quoi, pourquoi, aujourd'hui, effectivement, vous avez pris le besoin de prendre la parole et l'écriture.
Anne-Sophie Joly : Alors, pour essayer d'arrêter les discriminations qui vont bon train, parce que l'obésité c'est une des pathologies qui est reconnue par l'OMS depuis 1997. Nous nous battons au sein du CNAO, donc qui est le collectif national des associations d'obèses, pour qu'elles soient reconnues au niveau de la présidence française comme étant une pathologie. Et nous demandons, enfin, le collectif existe depuis 21 ans et nous demandons à ce qu'effectivement, on ait un plan obésité tel les plans cancers, basé à Matignon sur 10 ans renouvelables et étant une grande cause nationale, l'obésité est la cinquième cause de mortalité dans le monde. L'obésité est une inflammation du tissu graisseux qui, au bout d'un moment, va se fibroser et au lieu d'éliminer les toxines, vous allez les garder et être en capacité de déclencher jusqu'à 18 pathologies associées. Donc les gens qui nous disent, arrêtez de manger, allez courir et vous verrez s'il y aura beaucoup mieux. Il n'y a pas qu'en termes de génétique, un parent sur un couple a un problème de surpoids et d'obésité, il désire un enfant, cet enfant a 40% de chance de récupérer sa génétique. Si c'est les deux parents qui souffrent d'obésité, l'enfant a 80% de chance de récupérer sa génétique. Donc les gens qui nous disent, par méconnaissance j'en suis sûre, et j'espère par non méchanceté. (...)