"Nous devons accompagner les éleveurs laitiers qui sont dans une situation difficile, vers la cessation d'activité. (...) Acceptons de dire que les banques ne veulent pas soutenir certains profils d'agriculteurs en difficulté. (...) C'est de notre responsabilité de parler de ces sujets sans tabou" : ce sont les mots qu'Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, a prononcés lors de l'Assemblée générale de la Fédération nationale des producteurs de lait organisée à Paris mardi 19 mars. Est-on en train, d'une certaine manière, de laisser tomber les agriculteurs ? On en parle avec Thierry Sénéclauze, agriculteur engagé dans la Drôme.
Les invités
Accompagné d'un invité expert, André Bercoff détaille pour vous, du lundi au jeudi, un fait marquant de l'actualité du jour. À retrouver sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 2 premières minutes de votre émission :
"Le compte n'y est pas, mais il n'y est pas du tout."
André Bercoff : Alors je ne sais pas si on en a marre des crustacés, mais en attendant on voit bien que beaucoup de gens en ont marre. Mais alors notamment, notamment les agriculteurs, et Thierry Sénéclauze nous a envoyé effectivement un message il n'y a pas si longtemps, on va parler sur un certain sondage, mais au-delà de ça, bonjour Thierry Sénéclauze.
Thierry Sénéclauze : Bonjour.
André Bercoff : On s'était vu, on s'était entendu au salon de l'agriculture il n'y a pas si longtemps que ça, et vous nous avez envoyé les chiffres d'un sondage sur trois groupes d'agriculteurs, vous allez nous expliquer ce que c'est que ce sondage, sérieux ou pas, mais en attendant, moi la question que je voulais vous poser, mais écoutez, depuis le mouvement des agriculteurs, il y a un mois, deux mois, qui nous a occupé, et ô combien, et qui vous occupe, mais enfin, il y a eu quand même des mesures du gouvernement, les contrôles massifs des industriels distributeurs, je les cite rapidement, 150 millions d'euros pour les éleveurs, des mesures pour une souveraineté alimentaire, le plan écofito mise en pause, en pause je dis bien, gazole non routier, les agriculteurs peuvent demander dès jeudi leur remboursement partiel de la taxe, empêcher l'importation de fruits et légumes traités avec le thiaclopride, une dérogation règle sur les prairies, des mesures demandées au niveau européen, et effectivement, la fameuse taxe à l'information, à l'importation des produits ukrainiens, effectivement, celle-là n'a pas été obtenue. Mais vous, vous nous dites, alors Thierry Sénéclauze, attendez, le compte n'y est pas, mais il n'y est pas du tout.
"Donc, étaient-ils satisfaits, insatisfaits ?"
Thierry Sénéclauze : Oui, tout à fait, tout à fait, bonjour à tous, excusez-moi d'avoir le téléphone à l'oreille, c'est un petit problème technique.
André Bercoff : Non mais je vous en prie, pas de problème.
Thierry Sénéclauze : Voilà, j'espère qu'il n'y a pas trop d'échos.
André Bercoff : Non, non, on vous entend bien, On vous entend bien.
Thierry Sénéclauze : Voilà, donc tout à fait. Bah écoutez, ce sondage, c'est très simple. Je partage avec trois groupes d'agriculteurs répartis sur le territoire national, depuis le début des manifestations, les actions qui sont faites. Donc j'ai des groupes d'agriculteurs qui font une centaine d'agriculteurs, sur lesquels j'ai décidé de faire un sondage pour voir si le gouvernement avait répondu à leurs attentes et s'ils avaient été entendus. Donc, étaient-ils satisfaits, insatisfaits ? (...)