Iranian Ambassador to the UN Amir Saeid Iravani looks toward Israeli Ambassador to the UN Gilad Erdan (not pictured) during a United Nations Security Council meeting on the situation in the Middle East, including Iran's recent attack against Israel, at UN headquarters in New York City on April 14, 2024. - World leaders urged restraint on April 14 after Israel came under an unprecedented attack from Iranian drones and missiles that drew widespread condemnation and sparked fears of a broader conflict. The UN Security Council emergency meeting was requested by Israel. (Photo by Charly TRIBALLEAU / AFP)
Par André Bercoff
avec Emmanuel Razavi, Jonathan Serero
Iran : menace réelle ou camouflet ?
Dans la nuit du samedi 13 avril au dimanche 14 avril, l'Iran a mené une attaque aérienne sans précédent contre Israël. Téhéran a déclaré que cette opération, baptisée "Promesse honnête", répondait à la frappe qui a détruit son consulat à Damas le 1er avril, attribuée à l'État hébreu. L'Iran a ensuite estimé que cette opération avait atteint son objectif. Selon le général Mohammad Bagheri, le chef des forces armées iraniennes, "(L'Iran n'a) aucune intention de poursuivre cette opération, mais si le régime sioniste entreprend une action contre la République islamique d'Iran, que ce soit sur (son) sol ou dans les centres (lui) appartenant en Syrie ou ailleurs, (sa) prochaine opération sera bien plus importante que celle-ci". Véritable menace ou simple camouflet ? On en parle avec Emmanuel Razavi, grand reporter spécialiste du Moyen-Orient et Jonathan Serero, journaliste spécialiste du Moyen-Orient et du Hamas.
Les invités
Accompagné d'un invité expert, André Bercoff détaille pour vous, du lundi au jeudi, un fait marquant de l'actualité du jour. À retrouver sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 2 premières minutes de votre émission :
"370 drones tueurs, 110 missiles balistiques et 30 missiles de croisière envoyés par l'Iran samedi en direction d'Israël."
André Bercoff : Oui, les bombes, les seigneurs de la guerre, chantés, chantés par Bob Dylan, Masters of War, les maîtres de la guerre, les seigneurs de la guerre, oui. Alors, ben oui, la guerre, la guerre évidemment, et on rappelle très rapidement ce que vous connaissez tous, mais il faut le rappeler, donc un certain nombre de drones, 370 drones tueurs, 110 missiles balistiques et 30 missiles de croisière envoyés par l'Iran samedi en direction d'Israël. Il y a eu la réaction, c'est que 99% n'ont pas atteint l'objectif, ou en tout cas ont été éliminés, même pratiquement avant de toucher le sol israélien, évidemment il y a 1400 kilomètres de distance entre l'Iran et Israël, minimum. Il y a eu tout ce qui s'est passé, alors il y avait eu donc, je rappelle, le 1er avril une frappe attribuée à l'état hébreu sur le conseil iranien à Damas, qui avait éliminé 7 gardiens de la révolution, dont le général Mohammad Reza Saeidi, le commandant de la force Al-Quds iranienne pour la Syrie et le Liban. L'Ayatollah Khamenei, le maître de l'Iran, avait dit que ce ne restera pas impuni et que l'Iran va punir Israël, et de fait voilà ce qui s'est passé samedi, toute la nuit, où il y avait cette espèce d'extraordinaire tension parce que d'habitude, on le dit aussi pour la Russie, pour l'Europe, les missiles vont mettre trois minutes, cinq minutes à arriver, et bien là, il fallait évidemment quelques heures, bien sûr, pour franchir les distances. Il s'est passé ce qui s'est passé, et bien on va en parler, on va en parler avec deux personnes qui connaissent très bien la situation. Emmanuel Razavi, bonjour.
Emmanuel Razavi : Bonjour André, merci de me recevoir.
André Bercoff : Vous êtes donc un reporter, je rappelle, on vous avait reçu récemment pour votre excellent livre, La Face Cachée des Mollahs aux éditions du Serre, et Jonathan Serero, bonjour, vous êtes journaliste indépendant, vous êtes en Israël, et vous suivez, on vous a reçu aussi, pour parler un peu de cette situation. (...)