Au micro de Jean-Jacques Bourdin ce matin sur Sud Radio, Alona Fisher-Kamm, ambassadrice et chargée d'affaires d'Israël en France, a déclaré que "oui, il y aura une riposte d'Israël" après l'attaque de l'Iran contre l'État hébreu dans la nuit de samedi à dimanche dernier. Alors que le chef des forces armées iraniennes a mis en garde Israël contre une réponse à cette attaque, doit-on craindre un embrasement imminent dans la région ? On en parle avec l'historien Pierre Conesa.
Les invités
Accompagné d'un invité expert, André Bercoff détaille pour vous, du lundi au jeudi, un fait marquant de l'actualité du jour. À retrouver sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 2 premières minutes de votre émission :
"Israël, Iran. Est-ce si grave ?"
André Bercoff : Sur les rivages, sur les rives de Babylone et nous pleurons en se remémorant Sion, voilà, et vous savez, quand la lutte des mémoires, la lutte des identités, la lutte de tout cela, et quand on parle effectivement de la Perse, quand on parle effectivement des Hébreux et tout ça, ça fait... Et on va essayer quand même, on va pas remonter à l'histoire, sinon il nous faudrait une dix heures et demie, mais nous allons parler de ce qui se passe aujourd'hui, avec Pierre Conesa, Pierre Conesa qui a écrit plusieurs livres sur la guerre, sur la polémologie, sur le complexe militaro-intellectuel, on l'a reçu pour ça, et qui vient de faire paraître "l'Etat des lieux du salafisme en France, du séparatisme au terrorisme", l'Aube, aux éditions de l'Aube, et puis en sous-titre, Pierre Conesa, vous écrivez "Est-ce si grave ?" Alors j'ai envie de vous dire aujourd'hui, sans du tout minimiser les choses, ce qui se passe entre Israël et l'Iran, puisque pour la première fois, ce n'est plus par la guerre des autres, par proxise, comme on dit, par intermédiaires et par interposés, par états ou milices interposées, Israël, Iran. Est-ce si grave ?
Pierre Conesa : Oui, c'est grave, c'est grave effectivement, parce que depuis la révolution islamique, en fait, il n'y avait jamais eu d'affrontement direct. C'était même un des seuls états de la région qui n'avaient pas participé à une guerre contre Israël. Et donc là, le fait, la confrontation directe, effectivement, a introduit une dimension qui est assez nouvelle, d'autant que vous avez remarqué comme moi qu'un certain nombre d'états de la région se sont soigneusement prémunis contre toute idée de participation à ce débat, et la Jordanie a participé notamment à la destruction des drones iraniens. Donc il y a un changement géopolitique qui est assez significatif. Oui, c'est vrai que c'est grave.
André Bercoff : Alors c'est effectivement grave, et on a l'impression aujourd'hui, Alors évidemment, ça se juxtapose aux guerres, je dirais, plus régionales, à ce qui s'est passé entre Gaza et Israël, depuis le 7 octobre. (...)